Le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié lundi les conclusions contenues dans le rapport américain publié il y a onze jours, sur les droits de l'Homme dans ce pays d'Afrique du Nord, de "reproduction mécanique de stéréotypes".
"Le document intitulé Rapport sur la situation des droits de l'Homme dans le monde en 2014 que le Département d'Etat américain vient de diffuser ne fait que prolonger, voire même accentuer, en ce qui concerne l'Algérie une inclination bureaucratique portée sur la reproduction mécanique de stéréotypes ainsi que de références désuètes, d'appréciations partiales et de conclusions simplistes", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Plus offensif, le MAE se montre convaincu que "l'esprit négatif" règne dans ce document américain.
Pour preuve, "les résultats remarquables des opérations contre-terroristes courageuses menées en toute transparence" par l'armée algérienne sont placés "sous le titre mystificateur de privation arbitraire et illégale du droit à la vie", s'indigne-t-on à Alger.
En conclusion, le ministère tranche que "l'Algérie et de nombreux autres pays ont toujours considéré (...) que les documents qu'un partenaire international pourrait produire (...) quant aux situations relevant de la souveraineté d'autres Etats, n'engage que ledit partenaire auquel la communauté internationale est, en l'occurrence, loin de reconnaître une quelconque mission de juge universel des droits de l'Homme".
Le 25 juin dernier, un rapport sur la situation des droits de l'Homme en 2014 a été diffusé par le Département d'Etat américain.
Un document qui épingle l'Algérie sur une série d'atteintes aux droits de l'Homme, citant des cas de fraude électorale durant l'élection présidentielle de 2014 et l'arrestation des chômeurs au sud du pays.
Dans ce document de de 37 pages, les Américains reprochent essentiellement trois faits aux dirigeants algériens : une liberté de réunion et d'association restreinte, une justice partiale et un recours excessif à la détention provisoire.