Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a rencontré lundi le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni et s'est félicité du soutien de l'Italie dans la guerre de l'Egypte contre le terrorisme, a indiqué le porte-parole de la présidence, Alaa Yousse.
La rencontre intervient deux jours après qu'une forte explosion a ciblé le consulat italien au centre du Caire, tuant un passant et causant d'importants dégâts au consulat et des fissures dans certains bâtiments alentours.
Le groupe extrémiste égyptien Ansar Beït al-Maqdis, basé au Sinaï, qui a changé son nom en "Etat du Sinaï" et a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI), a revendiqué cet attentat sur un compte Twitter qui lui est attribué.
"Le ministre italien a noté que son pays voit l'explosion devant le consulat italien au Caire comme une tentative ratée de saper les liens solides entre l'Egypte et l'Italie, soulignant qu'un tel incident renforcerait la solidité des relations bilatérales entre les deux pays", a assuré le porte-parole de la présidence.
M. Gentiloni avait rencontré un peu plus tôt son homologue égyptien Sameh Choukri, et les deux hommes ont réaffirmé les liens solides entre les deux pays.
"L'Egypte est un pilier pour la stabilité de la région", a expliqué aux journalistes le chef de la diplomatie italienne au cours d'une conférence de presse conjointe avec M. Choukri, insistant sur le soutien de son pays à la guerre de l'Egypte contre le terrorisme.
Quelques heures après l'explosion de samedi devant le consulat italien au Caire, M. al-Sissi a reçu un coup de téléphone du Premier ministre italien Matteo Renzi qui a exprimé la solidarité de son pays avec la guerre antiterroriste de l'Egypte et son intérêt à voir le terrorisme être éradiqué.
L'attentat visant le consulat italien au Caire est le premier acte terroriste à cibler des bureaux diplomatiques depuis l'éviction de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en juillet 2013, suite à des manifestations monstre contre son gouvernement.