Au moins 10 membres présumés de Boko Haram ont été tués et leurs armes, des kalachnikovs, saisies lors d'une attaque survenue dimanche soir à Bodo, localité de la région camerounaise de l'Extrême-Nord proche de la frontière avec le Nigeria, rapportent lundi des sources sécuritaires.
Les assaillants à bord de motos pour une partie d'entre eux et d'un véhicule pick-up pour l'autre partie ont pénétré le territoire camerounais dimanche soir aux environs de 19h30 (18h30 GMT) à Bodo, à une vingtaine de kilomètres de Makari, ville abritant l'une des principales positions du dispositif sécuritaire mis en place pour lutter contre la secte islamiste, selon ces sources.
"L'armée a repoussé l'attaque en tuant au moins 10 assaillants armés de kalachnikovs. Nous avons récupéré ces armes. Il n'y a pas eu de victimes ni dans les rangs de nos soldats, ni parmi la population", a témoigné sous couvert d'anonymat l'une d'elles contactée par Xinhua.
C'est la deuxième attaque successive de Boko Haram dans la même localité en moins d'une semaine. Lors de la précédente le 7 juillet, trois combattants islamistes avaient été tués et un important stock d'armes saisi, selon un bilan officiel publié par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Elle survient aussi à moins de deux heures d'intervalle avec un double attentat-suicide meurtrier où deux femmes kamikazes ont fait exploser leurs ceintures d'explosifs, causant environ une quinzaine de morts dont elles-mêmes puis deux soldats tchadiens et un responsable sanitaire à Fotokol, autre ville de l'Extrême-Nord sous haute surveillance sécuritaire.
C'est la première tragédie du genre perpétrée par Boko Haram depuis qu'elle a commencé à mener ses attaques au Cameroun en 2013.