Des scientifiques à Shanghai pensent avoir découvert le moyen de contourner l'addiction à la cocaïne.
La cocaïne affecte le cerveau en augmentant le niveau de dopamine, un neurotransmetteur jouant un rôle important dans de nombreuses fonctions du cerveau, y compris le sentiment de récompense et de plaisir.
La drogue agit en inhibant les protéines qui résorbent la dopamine, d'où une forte accoutumance.
Zhou Jiawei, le chercheur principal de l'équipe des Instituts des Sciences Biologiques relevant de l'Académie chinoise des Sciences à Shanghai, a déclaré que cette dépendance formait une protéine connue en tant que transporteur de la dopamine (DAT), qui se déplace à l'intérieur du neurone à la surface de la cellule.
«Nous avons constaté que la principale différence résidait dans l'emplacement du DAT dans le cerveau», a souligné Zhou.
«Un mouvement contraire bloquerait la migration de sorte que le développement de l'addiction puisse être mis hors tension».
L'équipe pense que la clé pour stopper ce fléau réside dans la VAV2, une petite protéine qui agit comme un interrupteur moléculaire pour réguler la migration du DAT.
Un document concernant cette découverte a été publiée le 7 juillet sur le site Web de la revue new-yorkaise Nature Neuroscience.
Les scientifiques ont signalé que les souris montraient une diminution de la dépendance à la cocaïne lorsque le gène de la protéine VAV2 était inefficace.
Pour l'homme, «même si l'élimination du gène est éthiquement discutable, des moyens peuvent être conçus pour supprimer le gène notamment grâce à des médicaments », a noté Zhou.
On estime que 17 millions de personnes à travers le monde consomment de la cocaïne, selon le Rapport mondial sur les drogues 2015 de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. En 2013, son utilisation a été la cause directe de 4 300 décès.
Le maintien des niveaux dopamines est vraiment essentiel pour plusieurs fonctions importantes du cerveau, également associé à des maladies du système nerveux, comme la maladie de Parkinson.