Les réfugiés burundais ont continué de fuir vers le Rwanda voisin, malgré le fin de l'élection présidentielle dans leur pays.
Le nombre de réfugiés burundais au Rwanda est passé de 66.879 à 70.159 au cours des deux dernières semaines.
"Notre pays n'est pas sûr, c'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'aller vers des pays qui sont pacifiques comme le Rwanda. Je vais revenir au Burundi dès que notre pays est sécurisé", a déclaré mercredi Damien Habarurema à Xinhua au camp de transit de réfugiés de Huye, dans le sud du Rwanda.
Il a noté que des coups de feu et des explosions sont monnaies courantes dans certaines parties de la capitale burundaise, Bujumbura.
Des milliers de Burundais ont fui au Rwanda il y a trois mois, craignant d'éventuelles violences dans leur pays au cours de l'élection présidentielle.
"Le groupe pro-gouvernemental Nkurunziza continue de lutter avec des personnes dans l'opposition, ce qui a créé l'insécurité dans notre pays. Je n'ai d'autre choix que de fuir le pays", a déclaré M. Habarurema.
M. Habarurema, en compagnie de quatre membres de sa famille, trois enfants et sa femme, se déplacera avec sa famille au camp de réfugiés Mahama dans le district de Bugesera, dans la partie est du Rwanda.
"Je ne pense pas que je vais retourner au Burundi bientôt parce que ce que j'ai vu est tout à fait choquant. Je voyais mon voisin en train d'être battu par des personnes en uniforme de l'armée. La situation dans notre pays est tendue. Je suis venu au Rwanda avec ma famille à la recherche de la sécurité", a précisé Clarissa Uwingabire, 48 ans, mère de deux enfants.
Selon Séraphine Mukantabana, la ministre rwandaise de la Gestion des catastrophes et des Affaires de réfugiés, la situation à Bujumbura reste tendue avec des éruptions sporadiques de violence qui continuent de pousser les Burundais hors de leur pays à la recherche d'un environnement sûr et pacifique.
Le gouvernement rwandais, en partenariat avec les agences humanitaires, a été aux prises avec des cas de malnutrition chez les milliers d'enfants de réfugiés qui ont été immédiatement mis sur un programme de nutrition spécial appelé Blanket Feeding.