Qualité de l’air : Beijing encore loin de ses objectifs

Beijing est fréquemment touchée par un épais smog, qui a frappé quatre fois la municipalité depuis le mois dernier. Il sera plutôt plus difficile d'atteindre l’objectif annuel d'améliorer la qualité de l'air, a déclaré dimanche un responsable municipal.

Beijing a fixé un objectif de réduction des PM2,5 -particules d'un diamètre inférieur à 2,5 microns qui peuvent pénétrer dans les poumons et nuire à la santé- de 5% par an.

En moyenne, l'indice de pollution est tombé de 86 en 2014 à 74 pour les 11 premiers mois de cette année.

Mais ces derniers jours, la capitale chinoise a été contrainte de porter deux fois le niveau d'alerte du système de surveillance de la qualité de l'air au niveau «rouge» (niveau maximal), avec un chiffre de 241, trois fois supérieur à la norme nationale.

Cela a certainement fait élever le niveau annuel moyen des PM2,5 et rendra l’objectif de réduction des polluants plus ardu, a indiqué Zhang Dawei, chef du Centre de surveillance de l’Environnement de Beijing.

Vendredi 18 décembre, Beijing a publié sa deuxième alerte rouge, contribuant à diminuer les polluants dangereux jusqu'à 30%, selon le rapport de la surveillance de l'environnement municipal.

En vertu des mesures d'urgence, les opérations industrielles sont suspendues, avec une circulation alternée des véhicules suivant le dernier numéro -pair ou impair- de la plaque d'immatriculation.

L’épais brouillard devrait durer jusqu'au mercredi 22 décembre avant l’arrivée d’un fort front froid qui balayera le nord de la Chine.

Beijing n’est pas la seule région à avoir du mal à atteindre l’objectif du contrôle de la qualité de l'air.

Baoding, la province de Hebei, l'une des villes les plus polluantes du pays en 2014, est confrontée au même défi cette année, et a décidé d'étendre l'alerte rouge jusqu’à fin décembre, selon un communiqué du gouvernement.

La densité des PM2,5 s’étant portée récemment à 1000, a forcé les autorités à prendre les mesures les plus strictes pour réduire la pollution.

La production a été suspendue ou limitée pour 2045 grandes entreprises, et les travaux dans 562 chantiers de construction ont également été fermés en décembre.

Restrictions également pour les émissions des installations du système de chauffage pour garantir les services de base et réduction de la consommation de charbon, considérée comme la source principal du smog.