Dernière mise à jour à 10h38 le 16/03
Un client (à gauche) tient dans les mains un Phantom 3 DJI standard, dans le premier magasin phare de l'entreprise à Shenzhen, la province chinoise du Guangdong. [Photo/China Daily] |
Pour Chen Cheng, un photographe de 35 ans, son drone équipé d'une caméra est depuis l'année dernière son nouveau jouet préféré, et cet engin ne le quitte plus.
«Je ne prends plus mon appareil photo, car mon drone offre une expérience unique», a-t-il confié.
Les véhicules civils aériens sans pilote (UAV), nom technique donné à ces appareils, sont très rapides et se révèlent être des accessoires indispensables haut de gamme pour les touristes chinois.
Chen a dépensé 9 000 yuans (1374 $) pour acquérir le Phantom 3, un drone pour les amateurs de photographie, à l'occasion de la DJI-Innovation en octobre 2015. Il l'a depuis utilisé la machine dans divers pays, dont l'Espagne, la Finlande, le Japon, l'Allemagne et les Etats-Unis.
Le drone peut prendre des photos et des vidéos dans différentes positions, plusieurs angles et hauteurs étant inaccessibles pour les caméras ordinaires.
Chen est très vite devenu accroc : «Je ne peux plus prendre des photos sans mon Phantom 3.»
Par exemple, l'appareil a survolé un château à Prague (République tchèque), pour capturer diverses vues panoramiques. «Je ne peux pas imaginer avoir pris tant de photos dans le passé sans lui.»
Chen Cheng a expliqué que le drone lui permettait de prendre à une bonne hauteur des clichés et vidéos de spectaculaires couchers de soleil, et ce même par temps nuageux.
Cette activité reste amusante, mais pas toujours, en particulier lorsque la batterie est faible ou que la zone ne supporte pas les signaux de communication.
Notre homme a une fois perdu le contrôle de son engin, faute de batterie. Heureusement, il a pu le récupérer après une longue recherche dans la région où le drone avait fini par atterrir, mais certaines hélices ont été abîmées, entraînant des réparations coûteuses. «Sans parler, que l'engin aurait pu endommagé la propriété d'autrui.»
De nombreux amateurs se pressent autour de Chen, lorsqu'il fait voler son drone, pour lui poser de nombreuses questions.
Zhang Han, un ancien architecte de 36 ans à Beijing, a fait voler son drone à Phuket, en Thaïlande, pour faire de la plongée. Mais sa principale utilisation de l'appareil consiste à mesurer l'extérieur des bâtiments dans le cadre de son travail .
Chen et Zhang montrent que les UAV, une branche de l'aviation générale, commencent à devenir très populaire en Chine, a déclaré Gao Yuanyang, directeur de la recherche de l'industrie de l'aviation à l'Université Beihang.
Pour Gao, les Phantom 3 se concentrent principalement sur le divertissement et le passe-temps. Mais pour des raisons de sécurité ne peuvent pas être utilisé partout, en particulier à proximité des aéroports et d'autres installations.
Les touristes chinois particulièrement désireux d'utiliser des drones dans d'autres pays, doivent rester vigilants, par rapport aux violation des règles locales qui pourraient leur causer des problèmes, a-t-il prévenu.
Il a été rapporté le mois dernier qu'un voyageur chinois de la province du Zhejiang a été brièvement interpellé au Vietnam et que son appareil a été confisqué.
«Je me renseigne sur les lois locales avant de partir en voyage», a souligné Chen Cheng.
Mais parfois, cela s'avère inutile, car certains pays et régions ne disposent pas encore de règlements relatifs aux drones : «J'espère toujours trouver quelqu'un pour me dire si je peux le faire voler dans certains endroits», a-t-il noté.