Dernière mise à jour à 09h42 le 05/05
Des scientifiques de l'université de Cambridge ont annoncé mardi soir avoir repéré trois exoplanètes de taille terrestre autour d'une étoile froide et faiblement lumineuse, située à 40 années-lumière de la Terre. Ces planètes pourraient représenter un point de départ idéal pour la recherche de la vie extraterrestre.
"La découverte d'un système planétaire autour d'une si petite étoile ouvre des perspectives entièrement nouvelles à la recherche", a déclaré le professeur Didier Queloz, du laboratoire Cavendish de l'université de Cambridge.
Les scientifiques se sont servis d'un petit télescope de l'observatoire La Silla, qui fait partie de l'Observatoire européen austral (ESO) au Chili, pour observer une étoile connue sous le nom de TRAPPIST-1, située dans la constellation du Verseau.
Ils ont découvert que la luminosité de cette étoile froide et faiblement lumineuse diminuait légèrement à intervalles réguliers, indiquant que plusieurs corps célestes en orbite passaient entre l'étoile et la Terre. Une analyse détaillée a révélé qu'il s'agissait de trois planètes de taille similaire à la Terre.
TRAPPIST-1 est une naine super-froide, c'est-à-dire beaucoup plus froide et plus rouge que le Soleil. Sa taille dépasse à peine celle de Jupiter.
Ces étoiles sont très communes dans la Voie Lactée, et possèdent une longévité particulièrement élevée ; mais c'est la première fois qu'un système planétaire est découvert autour de l'une d'entre elles.
Même si elle ne se situe qu'à 40 années-lumière de la Terre, TRAPPIST-1 est trop faiblement lumineuse et trop rouge pour être vue à l'œil nu ou avec un télescope amateur.
"Avant cette découverte, nous ne savions pas avec certitude si ce genre d'étoiles naines pouvaient posséder des planètes de taille terrestre. Personne ne les avaient sérieusement étudiées, mais cela va probablement changer maintenant", a déclaré le professeur Queloz.
"A l'heure actuelle, les planètes de taille terrestre qui entourent ces étoiles naines sont les seuls endroits où notre technologie est potentiellement capable de détecter de la vie", a commenté Michael Gillon, de l'université belge de Liège, qui a co-écrit un article sur cette nouvelle découverte avec le professeur Queloz. "Si nous voulons trouver de la vie extraterrestre ailleurs dans l'univers, c'est donc là que nous devrions commencer", a-t-il ajouté.