Dernière mise à jour à 11h19 le 10/06
La mauvaise qualité de l'air est devenue le principal risque sanitaire en Europe, a déclaré mercredi un porte-parole de l'ONU, citant un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP) et ses partenaires.
Le rapport a également mentionné les changements climatiques, les modes de vie malsains et la déconnexion entre les gens et l'environnement en tant que facteurs qui affectent de plus en plus la santé dans la région paneuropéenne, a déclaré Stephane Dujarric aux journalistes.
Ce rapport, qui est le dernier Rapport sur l'avenir de l'environnement global de l'UNEP, est le fruit d'une collaboration entre l'UNEP et la Commission économique pour l'Europe des Nations Unies (UNECE), avec le soutien de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), a précisé M. Dujarric au cours d'une conférence de presse de routine.
"La pollution de l'air est à présent le principal risque sanitaire dans la région, avec plus de 95 % de la population urbaine de l'Union européenne (UE) exposée à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandantions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", a-t-il fait savoir.
Plus de 500 000 décès prématurés dans la région ont été attribués à la mauvaise qualité de l'air en extérieur en 2012, et plus de 100 000 autres à la mauvaise qualité de l'air en intérieur.
Les changements climatiques représentent par ailleurs eux aussi une grave menace pour la santé humaine, les écosystèmes et la mise en place d'un développement durable dans la région paneuropéenne, selon le rapport.
Les changements climatiques jouent également le rôle d'accélérateur des autres risques environnementaux. Leur impact affecte la santé publique de manière globale par le biais des innondations, des vagues de chaleur, de la sécheresse, d'une baisse de la productivité agricole, d'une pollution atmosphérique exacerbée, d'allergies en tous genres, et de maladies transmises par l'eau, l'air ou les vecteurs animaux.
Le déclin constant de la biodiversité et la disparition de certaines espèces sont particulièrement élevés en Europe de l'Est et de l'Ouest, avec des taux un peu plus bas en Europe centrale, dans la Fédération de Russie et en Asie centrale, selon le rapport.
La biodiversité est la clé de voûte des écosystèmes, et garantit un renouvellement constant des produits environnementaux tels que nutriments, nourriture, air pur et eau potable.
Toutes sortes d'intérêts divergents sont en compétition pour les ressources terrestres dans la région. Chaque jour, 275 hectares de terres arables disparaissent dans les 28 pays de l'UE, victimes de l'imperméabilisation des sols ou de la saisie de terres à des fins immobilières ou autres.
La qualité des terres a un impact sur la santé humaine à plusieurs niveaux, qu'il s'agisse des bénéfices directement retirés de la nourriture et des nutriments, ou encore des espaces de vie et de loisir qui permettent de développer un mode de vie sain, de promouvoir l'exercice physique ou même de contribuer à la santé mentale.