Dernière mise à jour à 14h11 le 22/08
Un bras de l’automate industriel allemand Kuka, présenté à la Foire de Hanovre, en Allemagne, le 25 avril 2016. (Photo/Agences) |
La demande de la Chine pour les robots industriels fabriqués en Europe est en croissance rapide, en raison d'une pénurie de main-d'œuvres, de la hausse des salaires et des changements culturels qui ont poussé plus d'entreprises chinoises à l'automatisation, a rapporté le Wall Street Journal.
Selon les Nations Unies, en 2010, la Chine comptait 900 millions de travailleurs âgés entre 15 à 59 ans. Un chiffre qui devrait tomber en dessous de 800 millions en 2050.
De plus, le coût du travail horaire moyen dans la région côtière du pays a doublé jusqu'à 14,60 dollars en 2015, représentant 64 % des salaires américains dans le secteur de la fabrication, en hausse de 30 % par rapport à l'an 2000, a indiqué Boston Consulting Group. La Chine devenant moins compétitive pour attirer des fabricants étrangers.
Le Wall Street Journal a d'ailleurs souligné que les types d'androïdes favorisés par les sociétés chinoises étaient en pleine évolution.
L'automatisation s'étend désormais à partir des industries lourdes, telle que l'automobile, à celles qui exigent davantage de précision et de flexibilité. D'où une dépendance d'automates capables de traiter et d'assembler des articles plus petits, comme les appareils électroniques destinés à la consommation de masse.
En 2013, la Chine a dépassé l'Europe occidentale pour devenir le plus grand marché de la robotique industrielle du monde, d'après la Fédération internationale de robotique (IFR).
Cependant, la deuxième puissance mondiale compte une participation moins active dans le secteur de l'autonomisation - seulement 36 robots contre 10 000 travailleurs dans la manufacture en 2015-, occupant la 28e position dans le classement des nations les plus automatisées de la planète, a indiqué l'IFR.
Aujourd'hui, le marché chinois est toujours dominé par les marques étrangères comme ABB, Kuka et Yaskawa, mais les producteurs domestiques font également des incursions et ont augmenté leur part de marché.
Il y a peu, Midea, le plus grand fabricant chinois d'appareils ménagers a racheté Kuka avec une offre publique de 5 milliards de dollars, soit une participation de 95 % dans la société robotique allemande.
En 2015, les fabricants chinois ont acheté près de 67 000 robots, ce qui représente un quart du total des ventes dans le monde entier. La demande devrait encore doubler pour atteindre 150 000 d'ici 2018, toujours selon l'IFR.