Dernière mise à jour à 15h07 le 26/10
Les travaux visant à supprimer les stations de surveillance de la qualité de l'air du contrôle du gouvernement local sont pratiquement achevés, a indiqué le ministère de la protection de l'environnement, après que des fonctionnaires dans le nord de la Chine aient été accusés de falsification des données sur la pollution.
L’action consiste à séparer à l’échelle nationale les 1 436 stations de surveillance des bureaux provinciaux, des villes et comtés et de les placer sous le fonctionnement des sociétés qui relèvent directement du gouvernement central.
Le plan de préparation pour devenir indépendant est terminé à 92%, alors que toutes les stations dans 18 régions, dont Beijing, le Sichuan et le Henan, ont été transférées à des sociétés tierces, a déclaré lundi le ministère.
Le réseau de surveillance indépendant sera étendu à la couverture de l'eau et du sol d'ici 2018, avec le projet de construire un réseau de partage de suivi et d'information environnementale d'ici 2020.
Un réseau destiné à empêcher l'inférence des autorités locales et de garantir des données authentiques.
Trois hauts responsables de la protection de l'environnement du district de Chang'an à Xi’an dans la province du Shaanxi, ont été arrêtés vendredi sur des soupçons de modifier les données de surveillance.
Les fonctionnaires sont accusés d'avoir une clé en double faite sans autorisation afin d’avoir accès à l'équipement de surveillance de la qualité de l'air. Ils auraient masqué l'équipement avec du fil de coton pour filtrer et réduire les données de pollution atmosphérique et ainsi éviter les sanctions, selon la police de la ville.
« Il est important de conserver les données de surveillance précises afin de mieux servir le gouvernement à prendre des mesures pour contrôler efficacement la pollution de l'air », avait déclaré il y a quelques mois, Chen Jining, le ministre de la protection de l'environnement.
Le ministère a envoyé depuis vendredi 10 équipes d'inspection dans 20 provinces. Les agents sont chargés d’examiner et de comparer les données de surveillance des sites officiels, publics et privés, ainsi que de vérifier si les sites de construction ont les permis nécessaires et de cibler les entreprises qui produisent des émissions excessives.
Le ministère a évoqué mardi plusieurs sociétés qui avaient des données de surveillance falsifiées afin d'éviter des amendes après avoir déchargé les polluants excessifs, notamment la Yutai Coking Co à Handan, dans la province du Hebei.
«De véritables données de surveillance indépendantes peuvent aider le public à mieux aider les autorités dans le contrôle des émissions des compagnies, ce qui est absolument nécessaire au contrôle de la pollution», a expliqué Ruan Qingyuan, un expert en matière de surveillance à l'Institut des affaires publiques et environnementales, une ONG basée à Beijing.