Dernière mise à jour à 13h35 le 02/05
(Photo d'archives) |
Le quotidien de Xiang Meng, acupuncteur et praticien de la thérapie traditionnelle à partir de venin d'abeille, est entouré d'insectes bourdonnants.
Avant tout traitement clinique, l'homme effectue une série de tests pour s'assurer que ses patients ne sont pas allergiques au venin d'abeille. Ensuite, il ouvre une boîte remplie d'insectes et y attrape une abeille avec une pincette, avant de donner un petit coup rapide sur un point de pression du patient, en laissant le dard pénétrer dans la peau ainsi que son venin.
Les praticiens utilisent depuis longtemps le venin pour stimuler la peau et inhiber la toxine que les médecins traditionnels considèrent comme source des maladies.
La clinique élève des centaines de milliers d'abeilles italiennes, connues pour avoir de longs dards, avec une quantité relativement importante de venin et se reproduisant rapidement. Des spécialistes s'occupent des insectes dans les vergers et récoltent également d'autres produits, comme le miel et la cire.
L'efficacité de cette méthode est largement discutée, tout comme plusieurs autres traitements dans la MTC.
En 2015, un acupuncteur chinois aux Etats-Unis ayant effectué une thérapie au venin d'abeille a été poursuivi en justice par l'Etat de Californie, les autorités invoquant une enfreinte aux règlements sur l'acupuncture.
En Chine, ce remède est également controversé. D'après un acupuncteur de la province du Zhejiang (est du pays), la thérapie est effectivement bien enregistrée dans d'anciens livres médicaux, mais qu'elle comporte des risques, donc peu d'hôpitaux envisagent cette pratique.
Le gouvernement chinois a beaucoup investi pour promouvoir la MTC. Malgré ces efforts, ces dernières années, de plus en plus de jeunes remettent en cause ces techniques traditionnelles. Ils sont nombreux à penser que les thérapies ne sont pas testées empiriquement et ne peuvent être considérées comme des sciences médicales.