Dernière mise à jour à 10h03 le 12/07
Après le vol d'une récolte de maïs expérimental d'une valeur de 10 millions de yuans (1,5 million de dollars) à l'Université agricole du Hunan, le directeur du département de la communication de l'établissement a annoncé mardi que celle-ci collaborerait avec le gouvernement local pour améliorer la sécurité et éduquer le public sur la valeur du travail de terrain scientifique.
Le 7 juillet après-midi, environ un tiers de la récolte d'un champ de maïs de 0,13 hectare situé sur le terrain d'essais agricoles de l'université à Yanxi, dans le nord-est de la province du Hunan, a été volé. Selon Liu Qiding, responsable du département de la communication de l'université, qui s'est exprimé dans une interview, le maïs perdu comprenait 1 725 échantillons d'une nouvelle variété qui était utilisée à des fins éducatives et de recherche.
La police locale est actuellement en train de fouiller les villes et les villages environnants pour récupérer le maïs, a annoncé en ligne le 9 juillet le gouvernement de Yanxi. Jusqu'à présent, environ 100 épis de maïs ont été retrouvés, et aucun signe ne montre que le maïs dérobé a été vendu, a-t-il ajouté.
De son côté, la police de Yanxi a déclaré que quatre suspects –toutes des femmes âgées de 60 à 80 ans- ont été interrogés.
« Les coupables sont âgés, et c'est pourquoi ils ne connaissent peut-être pas les lois ou la signification du travail de terrain scientifique », a déclaré M. Liu.
« Les agriculteurs sont un groupe vulnérable dans notre société, et nous espérons que cet incident aura un bon côté », a-t-il noté.
Les membres de la faculté de l'université ont quant a eux précisé au journal local Xiaoxiang Morning Paper que la plupart des voleurs de maïs avaient plus de 50 ans et lorsqu'un professeur est arrivé pour les arrêter, ils ont fui au guidon de scooters électriques et de tricycles chargés de sacs de maïs.
Une femme de 80 ans a tenté de s'échapper à pied en transportant environ 5 kilogrammes de la frauduleuse récolte. Elle a été poursuivie et rattrapée par des étudiants et a rendu le maïs volé après l'arrivée de la police.
Le champ d'expérimentation agricole de l'université est un site de 53 hectares destiné à la plantation de maïs, de coton, d'arachides et de riz. L'école a signalé des vols de petites cultures de temps en temps depuis que la plantation a commencé en 2011.
D'après un professeur du nom de Chen qui s'est exprimé dans le Beijing Youth Daily, le dernier cas de vol a eu lieu en mai dernier et concernait du coton.
L'école a installé des caméras et a planté de la végétation autour du terrain d'essai en guise de barrière naturelle. Elle a également demandé aux étudiants, a-t-elle ajouté, de patrouiller dans les champs quand ils ont du temps libre. Mais hélas, le vol de maïs a eu lieu pendant le mois d'examen, ce qui fait qu'aucun étudiant n'était disponible, sans parler que certaines des caméras avaient disparu.
Le gouvernement local a pour sa part annoncé qu'il va aider l'université à renforcer ses mesures de sécurité, notamment par le biais d'une meilleure surveillance, de patrouilles autour des champs d'essai et d'une éducation du public sur la loi et la science.
Dans le même temps, l'université va réduire l'impact de cet incident sur le processus de recherche et de remise de diplomes de ses professeurs et étudiants, a dit M. Liu. Par exemple, elle permettra à l'un de ses étudiants de modifier les expériences proposées pour une thèse, s'il s'est fortement appuyé sur les données du maïs volé. Car, sans changement, l'obtention du diplôme de cet étudiant risquerait d'être retardée.
L'équipe de recherche derrière le maïs accélérera quant à elle également son processus de demande de brevet pour protéger ses droits de propriété intellectuelle, a dit M. Chen au Beijing Youth Daily.
M. Chen a aussi indiqué que le maïs volé avait récemment été approuvé par la commission agricole de la province et attendait l'approbation de son brevet. Par ailleurs, si les secrets du maïs sont divulgués, des travaux de recherche d'une valeur de 10 millions de yuans seront perdus, a-t-il dit.