Dernière mise à jour à 09h33 le 20/04
Shenzhen Transsion Holding Limited a déposé sa demande pour entrer au marché consacré à la science et à l'innovation technologique à la Bourse de Shanghai, un pas important pour promouvoir sa capacité dans la recherche et l'innovation.
Inconnue pour la plupart des Chinois, la marque est assez célèbre dans certains pays en développement, en particulier en Afrique, grâce à ses téléphones Tecno, itel et Infinix.
Créée en 2006 à Shenzhen, pôle technologique du sud de la Chine, Transsion a connu un développement spectaculaire pendant ces dix dernières années. La société est présente dans plus de 70 pays et régions dans le monde et en 2018, elle a produit 124 millions d'unités de téléphones. Sa part de marché mondiale était de 7,04% et ce chiffre est beaucoup plus élevé sur le marché africain, laissant derrière elle tous ses rivaux.
"Au début, nous ne produisions qu'un million d'unités", a fait savoir Arif Chowdhury, vice-président de la société. "Nous étudions les marchés locaux et essayons de mieux répondre aux demandes des clients à travers l'innovation technologique."
En Afrique, les utilisateurs s'abonnent souvent auprès de plusieurs opérateurs. A cet effet, Transsion a développé des téléphones à deux, voire quatre cartes SIM.
Néanmoins, malgré une forte présence en Afrique comme en Inde, Transsion reconnaît que sa part de marché ne pourrait être maintenue sans une innovation technologique continue, et face à la concurrence de plus en plus intense.
Transsion a déjà créé des centres de recherche et de développement à Shanghai et à Shenzhen et collabore étroitement avec des équipes de recherche du Nigeria et du Kenya. Le nombre de chercheurs a dépassé 1.500.
Selon M. Arif, le smartphone est devenu le moyen principal pour les Africains de se connecter à Internet. D'après l'Association GSM, les internautes en Afrique subsaharienne devraient atteindre 630 millions d'ici 2025.
Ces dernières années, beaucoup de fabricants de téléphones, parmi lesquels figurent les chinois Huawei, Xiaomi, Oppo et VIVO, se sont implantés sur les marchés émergents. "La concurrence est une bonne chose, pour les clients, ils peuvent avoir plus de choix, et concernant les fabricants, la concurrence les force à être plus forts", a souligné M. Arif.