Le Centre de conférences de l'Union africaine, un nouveau jalon de l'amitié sino-africaine
Du 27 au 29 janvier 2012, Jia Qinglin, à la tête d'une délégation chinoise, s'est rendu à Addis Abeba pour participer tout d'abord au 18e Sommet de l'Union africaine, puis pour effectuer une visite amicale officielle en Éthiopie. Cette délégation chinoise est la plus importante qui ait participé aux sommets de l'Union africaine jusqu'à présent ; son chef, Jia Qinglin, a assisté également à la cérémonie d'inauguration du Centre de conférences, remettant officiellement ce bâtiment à l'Union africaine.
Le Centre de conférences de l'Union africaine faisait partie de la liste des projets financés par l'aide chinoise, liste annoncée par le président Hu Jintao lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine, qui s'est tenu en 2006. Le projet a été amorcé en juin 2009 après une série de préparatifs, comprenant des études de sol, de conception et le lancement d'un appel d'offres. Il s'agit du plus vaste projet d'aide construit en Afrique par la Chine après le chemin de fer Tanzanie-Zambie. La Chine y a investi au total 800 millions de yuans, l'équivalent de 123,7 millions de dollars. L'achèvement et la mise en service du Centre de conférences permettront de faciliter le futur travail de l'Union africaine, qui n'aura plus besoin de louer des salles appartenant à d'autres organisations pour y tenir ses sommets. La réalisation de ce projet incarne par ailleurs le soutien ferme et la confiance de la Chine envers le processus d'intégration de l'Afrique. C'est en ce sens que ce centre est considéré comme un nouveau jalon dans l'histoire des échanges sino-africains.
L'année dernière, l'Afrique a subi des changements complexes et profonds, comme notamment les conflits intérieurs en Côte d'Ivoire, la proclamation de l'indépendance du Soudan du Sud et l'agitation en Afrique du Nord. L'Union africaine a multiplié les efforts pour faire face à cette crise et relever les défis y afférents. Cependant, en raison de l'ingérence de l'Occident dans ses conflits et des limites des ressources et capacité de l'Union africaine, celle-ci n'a pas réussi à résoudre ces problèmes intérieurs par ses propres moyens, risquant même d'être marginalisée.
La Chine soutient toujours les efforts de l'Union africaine dans la résolution de sa crise. Elle considère le renforcement des relations avec l'Union africaine comme un pas important vers la construction d'un nouveau partenariat stratégique entre la Chine et l'Afrique. Ces dernières années, en plus du Centre de conférences, la Chine a fourni un million de dollars à l'Union africaine en 2006, afin de soutenir les activités pour le maintien de la paix au Darfour. Elle lui a donné en 2010 des équipements pour les activités de maintien de la paix en Somalie et en 2011, deux aides d'un montant de 900 000 et de 600 000 dollars, afin de renforcer les capacités de l'Union africaine et de soutenir les activités de maintien de la paix en Somalie. Lors du sommet de l'Union africaine, Jia Qinglin, a annoncé que le gouvernement chinois accorderait à l'Union africaine une aide s'élevant à 600 millions de yuans sur les trois ans à venir, annonce qui fut très bien accueillie par l'Union africaine et les pays africains.