DONG CHUNLING*
En 2012, la position diplomatique de la Chine à l'égard de ses voisins était relativement délicate. Mais malgré les défis croissants, elle est restée stable dans l'ensemble. Actuellement, le centre de gravité économique du monde s'est déplacé de l'Ouest vers l'Est. Il y a une émergence collective des pays asiatiques et des opportunités sans précédent se présentent à eux.
Avancer la main dans la main face aux défis
Cette année, la Chine a réalisé sa passation des pouvoirs, tandis que ses principaux voisins dans la région Asie-Pacifique, la Russie, le Japon et la Corée du Sud, sont eux aussi entrés, presque simultanément, dans une période électorale de transition. La politique étrangère de ces pays s'est alors présentée sous deux aspects radicalement différents voire opposés. D'un côté il y avait les pays qui étaient accaparés par leurs affaires intérieures et investissaient moins d'énergie dans la diplomatie. On pourrait qualifier leur politique étrangère d'attentiste. À l'extrême opposé, certain pays, ou plutôt certains politiciens au sein de ces pays, ont saisi l'occasion pour provoquer délibérément des incidents, afin de gagner des points sur le plan électoral. Par exemple : l'« achat des îles Diaoyu» manigancé par le gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara et leur « nationalisation » par le premier ministre japonais Yoshihiko Noda.
En 2012, en dépit des défis croissants, la position diplomatique de la Chine par rapport à ses voisins est restée stable dans l'ensemble. En Asie du Nord-Est, après la mort soudaine de Kim Jong-il et l'avènement de Kim Jong-un, la Corée du Nord a connu une transition sans accrocs majeurs et la paix et la stabilité de la Péninsule ont résisté à l'épreuve, même si dans ses relations avec son voisin du sud les contradictions se sont aggravées et des frictions continues ont eu lieu, et même si le problème nucléaire de la Péninsule coréenne persiste.
En Asie du Sud-Est, bien que le développement des relations sino-philippines et sino-vietnamiennes soit confronté à des difficultés grandissantes avec la montée de la tension en mer de Chine méridionale, la coopération entre la Chine et l'ASEAN a continué de progresser vigoureusement. Le code de conduite en mer de Chine méridionale que les États-Unis, les Philippines et certains autres pays ont tenté de promouvoir dans l'ASEAN a essuyé revers après revers, l'ASEAN a gardé l'esprit lucide sur les questions stratégiques majeures et n'a pas choisi son camp entre la Chine et les États-Unis.