La Chine et ses pays voisins : étroitement solidaires (5)

28.12.2012 à 15h57

De la « communauté d'intérêts» à la « communauté de destin »

Après sa transition politique en douceur, la Chine va avoir de nouvelles opportunités pour le développement économique et sa montée en puissance rapide va continuer. Par sa visite très médiatisée dans la région Asie-Pacifique après sa réélection, Obama a confirmé le maintien de la stratégie du déplacement du centre de gravité de la politique américaine vers l'Orient pour les quatre années de mandat à venir. En 2012, les patrouilles de routine menées par la Chine au large des îles Huangyan et Diaoyu, et la création de la ville de Sansha dans la province de Hainan, ont réaffirmé la détermination inébranlable de la Chine à sauvegarder sa souveraineté nationale et ses droits et intérêts maritimes. Par conséquent, les relations entre la Chine et ses pays voisins resteront complexes en 2013 et la lutte sur des sujets brûlants tout comme les risques de conflits et de frictions existeront encore. Mais il faut voir que le volume du commerce entre la Chine et l'ASEAN s'est élevé à 288,89 milliards de dollars dans les trois premiers trimestres de 2012, et le volume du commerce entre la Chine et les huit pays d'Asie du Sud a dépassé 70 milliards de dollars. Dans le même temps, les investissements mutuels entre la Chine et l'ASEAN ont totalisé 94 milliards de dollars. La Chine a établi avec le Cambodge, la Thaïlande, le Vietnam et l'Indonésie cinq zones de coopération économique et commerciale à l'étranger, créant 8 000 emplois localement. En 2012, le développement de la zone de libre échange entre la Chine et l'ASEAN s'est poursuivi de façon régulière et les négociations sur celle entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud ont officiellement démarré le 20 novembre. De solides liens économiques et le besoin d'un développement commun lient étroitement la Chine à d'autres pays asiatiques, et servent de pierre angulaire à la promotion de relations stables entre la Chine et ses pays voisins.

En 2013, avec l'achèvement de la transition du pouvoir dans plusieurs pays asiatiques, de nouvelles élites politiques seront mises en place pour diriger l'Asie et une nouvelle période historique débutera. Le rapport présenté par Hu Jintao au XVIIIe Congrès national du PCC dit que la Chine poursuivra la voie du développement pacifique, et fidèle au principe de bon voisinage et de partenariat avec ses voisins, s'attachera à la consolidation de ses relations d'amitié avec eux et au développement en profondeur de d'une coopération mutuellement bénéfique, de sorte que son développement profite également à ses voisins. Cela jette des bases pour le dépassement des différends et un développement commun de la Chine et des pays voisins. « Les différents peuples du monde n'ont qu'un seul et même souhait, celui d'opter pour la paix et d'empêcher la guerre, de favoriser le développement et de lutter contre la pauvreté, de promouvoir la coopération et d'éviter l'affrontement... », dit le rapport. La Chine et les États-Unis doivent dépasser ce paradoxe d'un affrontement stratégique entre un « pays émergent » et une « grande puissance » et continuer à promouvoir la mise en place d'un nouveau type de relations entre grands pays influents, en explorant le chemin de la coexistence où chacun est gagnant, afin d'assumer conjointement la responsabilité de puissance régionale.

Au XXIe siècle, un siècle qui appartient à l'Asie, la Chine et d'autres pays asiatiques ont formé une « communauté d'intérêts » plus forte et se dirigent vers une « communauté de destin » dans le cadre d'une renaissance commune. Les nouvelles élites politiques asiatiques assument d'importantes missions historiques. Si les différentes parties pouvaient intégrer la notion de « communauté » de destin, partager les responsabilités et améliorer le cadre institutionnel dans lequel des relations positives entre pays pourront se déployer, la Chine, les pays voisins et les États-Unis pourraient poursuivre une coopération gagnant-gagnant, ainsi la grande renaissance asiatique pourra sûrement se réaliser !

*DONG CHUNLING est chercheur assistant aux Instituts des relations contemporaines de Chine.

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