La 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine : un nouveau départ pour la coopération sino-africaine
Du 19 au 20 juillet 2012, la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine s'est tenue avec succès à Beijing. Lors de cette rencontre, les membres participants ont évalué la mise en application des actions décidées lors de la 4e Conférence ministérielle de ce Forum. De plus, la Déclaration de la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine à Beijing et le Plan d'action (de 2013 à 2015) de la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine ont été examinés et adoptés.
Lors de la cérémonie d'ouverture du Forum, le 19 juillet dernier, le président Hu Jintao, représentant le gouvernement chinois, a annoncé les nouvelles mesures de coopération sino-africaine pour les trois ans à venir touchant cinq domaines : l'investissement, l'aide sociale à la population, l'intégration africaine, les échanges non gouvernementaux ainsi que la paix et la sécurité. Ces nouvelles mesures qui concernent divers secteurs accordent la priorité à la vie des populations africaines, à l'emploi et à la construction d'infrastructures transrégionales et transnationales, orientant ainsi la coopération sino-africaine.
« Porter plus d'attention à la vie des populations » et « promouvoir l'emploi » sont les deux expressions qui ont été les plus utilisées lors de ces discussions et ces objectifs représentent désormais une part importante des documents du Forum. Dans son annonce des cinq domaines importants de la coopération sino-africaine, le président Hu Jintao a précisé que « la Chine continuera d'augmenter l'aide accordée à l'Afrique pour que les populations africaines profitent des fruits du développement chinois ». Chen Deming, ministre chinois du Commerce, a également indiqué que la Chine élargirait la coopération sino-africaine dans le domaine des investissements, en transmettant les industries chinoises concurenntielles en Afrique, afin de créer plus d'emplois.
L'Afrique est considérée comme le continent « le plus jeune ». Selon le Rapport 2011 sur les jeunes africains, publié en avril dernier par la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU, 35 % de la population africaine est composée de jeunes, âgés entre 15 et 35 ans. Le chômage des jeunes est une entrave au développement économique en Afrique. Selon les premières statistiques, le taux de chômage des jeunes subsahariens représente 11 %, alors qu'en Afrique du Nord, ce chiffre atteint presque les 24 %. Le taux de chômage élevé chez les jeunes constitue non seulement un obstacle au développement économique, mais lance également un défi à la stabilité sociale et politique en Afrique.