Comme d'habitude, au cours des recherches sur les nouveaux médicaments, il faut sélectionner le bon composant parmi plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions de composants chimiques et cela peut prendre une dizaine d'années de recherches. Mais avec Tianhe-I, ce stade des recherches peut être réduit à un ou deux ans. En s'appuyant sur les calculs de Tianhe-I, l'Institut des recherches sur les médicaments de Shanghai de l'Académie des sciences de Chine a déjà accompli plusieurs performances scientifiques de haut niveau et de portée mondiale.
Le superordinateur est donc considéré comme un accélérateur des recherches scientifiques. Mais il est vu aussi comme un moteur de la transformation économique de la société. L'utilisation du superordinateur peut en effet susciter un grand développement scientifique et améliorer la capacité d'innovation du pays. Bien que la Chine possède des supercalculateurs de haute performance, elle doit encore réfléchir au problème du manque d'applications pratiques pour ces grandes machines. Par ailleurs, les clients finaux des superordinateurs, tels que les instituts de recherche, les universités et les entreprises, ont aussi rencontré beaucoup de problèmes quand ils ont utilisé les superordinateurs : le coût, la stagnation des logiciels, etc. Tianhe-I constitue sans doute un bon exemple de la nécessité de mieux utiliser ces grands trésors.
Meng Xiangfei, directeur du département de l'exploitation du Centre national du superordinateur à Tianjin, a déclaré : « Dans une certaine mesure, les services rendus par le superordinateur sont plus importants que ses performances en elle-mêmes. Il a prouvé sa valeur quand il a été utilisé par différents clients, et c'est là que se trouve sa vraie raison d'être. »