Un autre exemple : « on voulait d'abord utiliser le transducteur acoustique sous-marin des États-Unis, mais il y a eu des problèmes lors des essais. On a alors renvoyé le produit aux États-Unis pour réparation mais le gouvernement américain, qui ne veut pas que des technologies sensibles soient transférées en Chine, a empêché son retour. Donc on a perdu ce produit, et les ingénieurs chinois ont dû entamer des recherches pour fabriquer un produit de haute qualité, en se basant sur un modèle de transducteur sous-marin pour une profondeur de 500 m seulement. Heureusement, ils ont réussi. »
Quant à la cabine habitée de Jiaolong, sauf la trappe d'accès de la cabine, qui a été co-dessinée par des ingénieurs chinois et russes, elle a été entièrement dessinée par des ingénieurs chinois. À cette époque-là, la technologie de moulage et de soudage de plaques en un alliage de titane n'était pas bien développée en Chine. Il avait donc été demandé à un chantier naval de Russie d'en fabriquer, et un institut russe avait aidé à faire des tests de pression. Maintenant, les Chinois ont réalisé de grands progrès dans le traitement de plaques en un alliage de titane, ils peuvent donc désormais aussi fabriquer des cloisons de submersibles habités de bonne qualité.
Xu Qinan explique : « Au début, les recherches sur les submersibles en Chine en étaient à un stade rudimentaire. Les pays étrangers bloquaient tous les transferts de technologie à la Chine, et on a rencontré beaucoup d'obstacles lors de l'achat des pièces du submersible. D'après moi, à travers le projet Jiaolong, on a déjà appris à maîtriser les technologies essentielles pour les submersibles.»
« Maintenant, de plus en plus de pays étrangers ont demandé à coopérer avec la Chine. » Liu Feng, commandant en chef lors de la plongée d'essai du sous-marin Jiaolong, nous explique : « Auparavant, il était difficile de visiter un submersible à l'étranger, même ceux qui n'étaient pas équipés de technologies de pointe. On voulait apprendre des autres pays, mais l'écart technologique était vraiment énorme, c'était un peu comme si un enfant voulait converser directement avec des professeurs d'université. »