A Nanjing, les médias ont indiqué que la charge d'alimentation électrique pour toute la ville était de 4,85 millions de kilowatts-heures à 20h30, quand Earth Hour a commencé, mais qu’elle a augmenté à 4,9 millions de kWh 10 minutes plus tard, ce qui montre qu’éteindre les illuminations des bâtiments publics ne contribue pas du tout à réduire la consommation d'électricité.
« Dans chaque ville, il y a plus d'une centrale électrique produisant l'électricité nécessaire, et il y a un système de distribution d’énergie pour contrôler l'alimentation et la consommation des différents secteurs », dit Zhang Shun, répartiteur adjoint dans une centrale électrique de la Région Autonome de Mongolie Intérieure.
« Par exemple, lors des régates olympiques de 2008 à Qingdao, l'alimentation électrique a été d’abord assurée sur les sites olympiques, ce qui fait que l'électricité a été intentionnellement coupée dans certains autres secteurs », a-t-il dit. « Pendant ce temps, certains secteurs ont été plongés dans le noir tous les soirs de 20h à 22h ».
En conséquence, a dit M. Zhang, éteindre les lumières ne contribue ni à économiser de l'électricité -parce que l'électricité est distribuée et utilisée ailleurs-, ni n’a la moindre influence sur le réseau.
« Je crois que Earth Hour sert plus à inciter les gens à commencer par de petits gestes pour protéger la Terre, plutôt que d'utiliser une heure pour économiser l'électricité », a déclaré Wei Min, une pékinoise de 29 ans qui a assisté à l’extinction de samedi soir.
« Par exemple, j’éteins mes lumières et le climatiseur quand je pense qu'il est inutile de les garder allumés. Si tout le monde faisait ça tous les jours, cela permettrait d'améliorer notre cadre de vie », dit-elle.
WWF Chine n'avait pas commenté la discussion sur Internet à la date de dimanche.
En Chine, parmi les sites marquants qui ont arrêté leur illumination entre 20h30 et 21h30 cette année figurent le Nid d'oiseau et le Cube d'eau à Beijing, la tour Perle de l’Orient à Shanghai et la Tour de la Grue Jaune à Wuhan.
Le nombre de villes qui ont participé à la campagne était de 127. L'an dernier, le nombre était de 124.
Les lumières se sont éteintes dans les foyers et entreprises de plus de 6 950 villes et villages à travers le monde l'année dernière. Cette année, le nombre est passé à plus de 7 000 villes dans plus de 150 pays et régions, avec les territoires palestiniens, la Guyane française, Sainte-Hélène et le Rwanda qui se sont joints au mouvement pour la première fois.