Le chef de l' Etat sera également très attendu sur la question du chômage, le nombre de demandeurs d'emploi s'étant élevé à 3,224 millions et ayant dépassé le record historique de janvier 1997. Néanmoins, François Hollande ne devrait pas annoncer qu' il renonce à sa promesse d' infléchir la courbe du chômage en 2013, estime Les Echos, même si un sondage CSA/BFM Business réalisé du 26 au 28 avril rapporte que 82 % des Français estiment que le président ne tiendra pas cet engagement, souligne Le Monde.
Toujours selon Le Monde, pour défendre son bilan "le chef de l'Etat s'emploiera à réinvestir le terrain économique et social en évoquant les 'quatre choix majeurs' qui, selon lui, sont ceux de sa première année : le 'sérieux budgétaire', le 'pacte de compétitivité', la 'maîtrise de la finance' et la 'réforme du marché de l'emploi'".
Le Figaro estime de son côté que "sur le fond, le président de la République devrait aborder tous les sujets d'actualité", même si "aucun résultat n' est à attendre à court terme".
Si François Hollande pourrait insister sur la réforme de la formation professionnelle, qui lui tient à cœur, "il est aussi attendu sur la réforme des retraites, mais là, il devrait s'en tenir aux principes qu'il a déjà exposés", explique le journal, ajoutant que pour ce qui est de la politique familiale le président "devrait temporiser" car "le sujet est trop explosif".
Pour le journal Le Monde, le président devra "répondre à des questions sur les chantiers à venir : les retraites, les allocations familiales, la fin de vie, la formation professionnelle, le financement de la protection sociale, la réforme de la dépendance, la lutte contre les licenciements boursiers, le non-cumul des mandats, le droit de vote des étrangers..."
"Autant de réformes annoncées, mais dont François Hollande doit encore préciser le calendrier tout autant que les contours", ajoute le journal, notant que "l'objectif de sa prestation face à la presse est donc moins de faire accepter un tournant qui ne dirait pas son nom qu'une continuité qui peine à susciter l'adhésion".
Alors que son impopularité s'est considérablement accrue, que le chômage a atteint un record et que la France est entrée en récession, la pression sera effectivement forte sur le chef de l'Etat, même s' il pourra se reposer un peu sur le délai de deux ans récemment accordé à la France par Bruxelles pour descendre au-dessous des 3 % de déficit du PIB, dont il devra néanmoins détailler les contreparties.
"La seule question qui vaille, ce n'est pas l'état de l'opinion aujourd'hui, mais l'état de la France dans cinq ans", avait déclaré le président lors de sa première grande conférence de presse le 13 novembre dernier.