Faire face à la crise de l'eau (2)
( La Chine au présent )
08.07.2013 à 16h59
Dans le cadre de l'action « Sauvegarder les Mères rivières », un internaute du Shandong a raconté qu'en son enfance, l'eau dans son village était claire et qu'on pouvait même y apercevoir quelques poissons de temps en temps, mais qu'aujourd'hui, cette rivière est méconnaissable, souillée par les eaux polluées émises par des éleveurs. Une autre personne originaire du Guangdong a photographié la rivière impure coulant dans le village de Huaxi, dans la ville de Puning. Un troisième venant du Fujian a relevé, quant à lui, la pollution hydrique du village Liming, relevant de la ville préfecture de Zhangzhou, qui a affecté douze villages au total...
« Par la collection des clichés, nous constatons que les rivières dispersées aux quatre coins du pays sont toutes en train de “pleurer” : celles du Guangdong, du Guangxi, du Yunnan, du Henan, du Hubei, du Hunan, de Chongqing, du Fujian, du Shandong, de Tianjin, du Shanxi et de la Mongolie intérieure. En ce qui concerne les sept systèmes fluviaux, une bonne partie des réserves en eau potable ont été victimes de pollutions à différents degrés. Les dégâts subis par les rivières traversant les villes sont encore plus inquiétants», a précisé Tao Haijun.
Selon des statistiques, 2 millions de nouveaux cas de cancer sont dépistés chaque année en Chine, provoquant la mort de 1,4 millions de personnes. Sur cinq décès, un est imputé à la maladie du cancer. Les tumeurs malignes, avant même les maladies cardiovasculaires, sont devenues la première cause de mortalité dans la plupart des grandes villes du pays,.
À dessein d'étudier le rapport entre la pollution hydrique et le développement des cancers, l'Enquête sur la corrélation entre la pollution de l'eau et les tumeurs dans le bassin de la rivière Huaihe, menée par le professeur Yang Gonghuan du Peking Union Medical College, a officiellement été initiée en juillet 2005. Les médias chinois et étrangers font fréquemment le procès du bassin de la rivière Huaihe, à cause de l'émergence perpétuelle de « villages du cancer ». Pendant sept ans, Yang Gonghuan a rassemblé les chiffres concernant la pollution de l'eau du bassin, ainsi que les cas de cancer survenus depuis 1973. Il en résulte que la forte incidence des cancers se concentre autour de pôles, tous situés très près des sources d'eau polluées, ce qui « grosso modo prouve le lien de causalité entre les deux phénomènes ».
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