Faire face à la crise de l'eau (4)
( La Chine au présent )
08.07.2013 à 16h59
Bien que les eaux souterraines s'écoulent à travers les aquifères, elles comptent pour 20 % de la consommation totale d'eau en Chine. Au Nord, principalement à Beijing et au Hebei, les nappes phréatiques représentent plus de 50 % de la totalité de l'eau utilisée pour la production industrielle, l'agriculture et la consommation domestique.
« Le degré de gravité sévère dont pâtissent les eaux souterraines, hors de la vue des gens ordinaires, est longtemps resté ignoré. Pourtant, leur renouvellement est en réalité bien plus difficile que celui des eaux de surface. La pollution est quasi-irréversible, surtout pour les eaux souterraines profondes », a ajouté Ma Jun.
Par le passé, on estimait que nécessairement, le développement économique se ferait au détriment de l'environnement. Le rapport entre l'essor économique et la disponibilité en eau est déjà entré dans un cercle vicieux aujourd'hui : la pénurie d'eau freine la croissance économique de la Chine, tout comme les coûts sanitaires induits par la pollution hydrique. La crise de l'eau est devenue un problème incontournable en Chine.
Diverses parties en action
« Que pouvons-nous faire ? En plus de se lamenter, se plaindre et se mettre en colère, nous pouvons encore appeler à la lutte, révéler au grand jour les débordements et protéger l'environnement, de manière à amener le gouvernement à s'attaquer au problème de la pollution et à presser les entreprises de se transformer. » Dans son blog Mouvement pour la sauvegarde des Mères rivières, vous et nous ensemble, Tao Haijun a exprimé son intention d'organiser ce mouvement.
Le gouvernement chinois s'est rendu compte de la gravité de la pollution de l'eau. En juillet 2007, en vue de promouvoir le « crédit vert », le ministère de la Protection de l'environnement, la Banque populaire de Chine et la Commission de régulation bancaire de Chine ont publié conjointement la Proposition sur le renforcement des politiques et des règlements environnementaux et sur la sécurité des crédits financiers. Depuis, des institutions financières ont manifestement appuyé leur soutien aux prêts destinés aux projets environnementaux, tels que ceux ayant trait au traitement des eaux usées et à l'utilisation générale des ressources. Le nombre de crédits pour le financement de projets écologiques, couvrant entre autres l'économie d'énergie, la réduction des émissions et la mise à niveau technologique, a considérablement augmenté, tandis que les crédits accordés aux industries polluantes et gourmandes en énergie ont accusé une baisse continue.
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