Selon un fonctionnaire du ministère de la Protection de l'environnement, la Chine mettra en place, durant la deuxième moitié de l'année, un système d'évaluation de la prévention et du traitement de la pollution atmosphérique. Le ministère collaborera avec les parties concernées pour la mise en œuvre des mesures auprès des autorités correspondantes. Il signera des contrats d'engagement de responsabilité sur les objectifs de la lutte contre la pollution atmosphérique avec les gouvernements provinciaux (régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale) ainsi qu'avec les entreprises publiques, et mettra en place un mécanisme de coordination pour la prévention et le traitement de la pollution atmosphérique avec la zone Beijing-Tianjin-Hebei et avec les régions voisines.
Du point de vue de Fu Chonglan, directeur du Centre de recherches sur le développement et l'environnement urbain relevant de l'Académie des sciences sociales de Chine, le nombre de jours où l'on observe une forte concentration de smog est en augmentation depuis le début de l'année à Beijing, à Tianjin, dans le Hebei, et dans d'autres régions. Face à une telle situation, les autorités centrales ont choisi de faire pression sur les autorités locales et les entreprises publiques sous forme de contrats d'engagement de responsabilité. Ces contrats définiront des objectifs chiffrés sur les quantités des émissions de CO2 et d'oxydes d'azote pour les entreprises concernées, et fixeront la densité de PM2,5 et le taux de reboisement à respecter pour chaque ville. Le directeur Fu a aussi souligné la nécessité de définir les objectifs à inscrire dans les contrats d'engagement de responsabilité en fonction des réalités régionales. En effet en Chine, les conditions géologiques et économiques varient beaucoup selon les régions.
Quant au système de coopération pour la prévention et le traitement de la pollution atmosphérique de la zone Beijing-Tianjin-Hebei tant attendu, Fu Chonglan estime qu'il est primordial d'identifier le positionnement géographique des villes et de déterminer leurs objectifs en tenant compte de leurs réalités. La coopération entre ces trois régions sera ainsi effective non seulement dans la gestion administrative, mais aussi et surtout dans les actions concrètes de lutte contre la pollution qu'elles réaliseront.
Zhou Shengxian, ministre de la Protection de l'environnement, a fait savoir que la Chine accélérerait dans un deuxième temps la mise en place d'un système d'urgence de surveillance et d'alerte en cas de forte pollution. Le pays se consacrera également à l'élaboration et à l'amélioration du plan d'intervention, et à la réalisation de la deuxième étape du projet de contrôle de la qualité de l'air selon les nouvelles normes. Selon lui, il est nécessaire d'accélérer l'élaboration du plan d'assainissement de l'eau ainsi que le plan de protection de l'environnement en milieu rural. Il faut aussi veiller à la révision des normes de qualité des nappes phréatiques, et garantir la publication des résultats des enquêtes sur la pollution du sol.