Les pays de l'Afrique de l'Ouest ont convenu dimanche de déployer 3 300 soldats pour aider à reprendre le contrôle du nord du Mali, où les extrémistes islamistes se sont imposés il y a un peu plus de six mois, a déclaré la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
L'accord, qui fait partie des plans d'actions qui seront envoyés à l'ONU pour approbation à la fin du mois, a été conclu lors d'un sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja, la capitale nigériane.
"Nous prévoyons 3 300 soldats pour une période d'un an", a indiqué le président ivoirien Alassane Ouattara, qui assume actuellement la présidence de la CEDEAO, lors d'une conférence de presse donnée à l'issue du sommet.
Il a précisé que les troupes viendraient essentiellement du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso, et qu'il pourrait aussi y avoir une contribution venant d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest et de certains pays non-africains.
Les soldats pourraient être déployés dès validation par l'ONU de ce projet d'intervention militaire, élaboré la semaine dernière par des experts africains, onusiens et européens réunis dans la capitale malienne de Bamako.
M. Ouattara a dit espérer une approbation pour fin novembre ou début décembre, qui permettrait aux troupes d'être sur le terrain quelques jours plus tard.
Depuis que des combats ont éclaté dans le nord du Mali en janvier dernier entre les forces gouvernementales et les rebelles liés à al-Qaïda, le pays est confronté à des problèmes de sécurité ainsi qu'à des problèmes économiques, politiques et humanitaires.
L'ONU a récemment demandé à l'Union africaine et à la CEDEAO d'élaborer un plan détaillé pour une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali.