Des membres du personnel pénitentiaire et de la police de l'île Maurice sont actuellement formés afin de pouvoir s'occuper des pirates somaliens qui seront jugés et incarcérés sur l'île. Un atelier de trois jours sur la culture somalienne et les techniques de gestion des détenus somaliens, organisé par Interpol et parrainé par l'Union européenne (UE), se tient cette semaine dans la prison principale de Maurice.
L'atelier, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme de l'UE Capacité de capitalisation pour l'Afrique, vise à sensibiliser le personnel de la police et du système pénitentiaire sur les moeurs somaliennes et les techniques de manipulation quotidiennes des pirates somaliens en conformité avec les droits de l'homme.
Plusieurs thèmes sont à l'ordre du jour, à savoir l'introduction générale à la piraterie maritime, le contexte historique de la Somalie, la piraterie en Somalie, des coutumes et des normes en Somalie et besoins quotidiens des détenus somaliens et des mesures satisfaisantes, entre autres.
Selon le commissaire des prisons de Maurice, Jean Bruneau, le programme de lutte contre la piraterie du Bureau Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a été mis en place en mai 2011, dans les Etats de l'océan Indien appelés à juger les affaires de piraterie. Maurice a officiellement rejoint la lutte contre la piraterie, le 1er juin 2012, acceptant de prendre des pirates présumés pour le procès à partir de cette date.
"Jusqu'à présent, les eaux mauriciennes n'ont pas encore été violé par des pirates. Toutefois, étant donné l'énorme distance pirates voyage à travers l'océan Indien, Maurice s'est orientée pour contrer toute incursion, avec l'appui des pays amis", a-t-il déclaré.
En juillet 2011, Maurice a signé un accord avec l'Union européenne qui définit les conditions et les modalités pour le transfert des pirates présumés pour les enquêtes, les poursuites, procès et détention à l'île Maurice, le transfert de propriété associée saisie et le traitement de ces personnes. Par la suite, la loi sur la violence et la piraterie maritime a été voté par l'Assemblée nationale en décembre 2011.