La société civile du Nord- Kivu regrette le report de la signature de l'accord-cadre sur la paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) par les chefs d'Etat des Grands lacs.
M. Omar Kavota, le vice-président de la société civile du Nord- Kivu, a déclaré mardi que les habitants de sa province, le Nord- Kivu, attendaient beaucoup de la signature de cet accord-cadre.
"Nous pensions que l'heure du soulagement était arrivée mais nous sommes surpris de l'indifférence affichée par les chefs d' Etat des pays membres de la CIRGL (la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, ndlr), de la SADC et de l'Union africaine", a-t-il déploré.
Cet accord devrait être signé le lundi 28 janvier en marge du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba sous l'égide du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Il était censé "remédier aux causes profondes des violences récurrentes dans l'Est de la RDC" où sévissent de nombreux groupes armés.
M. Omar Kavota a appelé la communauté internationale à la compassion et à la solidarité pour ces millions de personnes qui sont déplacées, violées, tuées et enlevées dans la partie orientale de la république démocratique du Congo.
Il a souligné que la population du Nord-Kivu endure des souffrances que lui imposent des groupes armés comme le M23, les FDLR et les ADF-Nalu.
"Nous demandons à Ban Ki-moon de proposer un autre plan de paix pour l'Est de la RDC.", a t-il fait savoir.
Depuis plusieurs années, l'Est de la RDC est en proie à plusieurs groupes armés. En mai 2012, des mutins de l'armée congolaise ont créé la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). Ils contrôlent actuellement plusieurs localités de la province du Nord-Kivu.
Suite à des pressions faites par des chefs d'Etats des pays des Grands lacs, les rebelles se sont engagés à des négociations avec le gouvernement. Ces discussions se tiennent à Kampala en Ouganda depuis le 9 décembre 2012.