Des religieux de l'Eglise catholique de la préfecture de la Basse-Kotto située dans la partie sud-est de la République centrafricaine, annoncent qu'ils sont terrorisés par des menaces de mort proférées par certains rebelles de la coalition Séléka.
« Ils nous ont fait savoir que c'est nous qui parlons toujours sur les médias internationaux sur ce qu'ils font dans les villes qu'ils occupent », a-témoigné ce mardi une religieuse qui s'est réfugiée à Bangui.
Selon la même source, les religieux subissent de menaces de mort faites par les rebelles qui ont fait savoir que seuls les religieux peuvent communiquer avec le reste du monde, car dans les zones qu'ils ont occupées tous les réseaux téléphoniques sont interrompus.
Elle dénonce que certains des hommes de la Séléka se sont rendus dans la ville de Kémbé dans le sud-est du pays dimanche et mardi pour effrayer des religieux. Ceux-ci sont obligés de fuir la ville pour se réfugier dans la ville de Bangassou, la même préfecture. Interrogés sur cette question, des leaders de la rébellion de la Séléka ont fait savoir qu'il s'agit des éléments "incontrôlés" qui continuent de commettre les exactions.
Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, s'est insurgé contre les exactions commises par les rebelles de la Séléka à l'intérieur du pays, lors d'une conférence de presse vendredi. Il a également demandé aux leaders de la Séléka de poursuivre les opérations de sensibilisation de leurs éléments, dans les zones qu'ils occupent.