L'opposition politique nigérienne regroupée au sein de l'Alliance pour la réconciliation nationale ( ARN) "récuse" l'autorité du ministre nigérien en chargé de l'Intérieur et de la Sécurité Abdou Labo et demande au président de la République "de respecter et de faire respecter la constitution" du pays.
Il faut souligner que l'ARN a décidé de suspendre depuis le 11 mars dernier sa participation aux travaux du Conseil national de dialogue politique (CNDP) qui devait débattre du projet de loi portant Code électoral, principalement sur la composition du Comité national chargé du fichier électoral biométrique et la question du vote des Nigériens à l'étranger.
Elle avait exigé le départ du gouvernement du ministre d'Etat en charge de l'Intérieur et de la Sécurité, M. Abdou Labo, au motif que ce dernier, militant du CDS, parti de l'opposition, serait au gouvernement, en violation de la charte des partis politiques et du statut de l'opposition, et ce, malgré les multiples récriminations de sa formation politique et les multiples plaintes, auprès du Premier ministre, sur les agissements du ministre incriminé.
Dans une nouvelle déclaration rendue publique jeudi à Niamey, les partis de l'opposition ont décidé de poursuivre le boycott des travaux du CNDP "jusqu'à ce que des solutions justes et durables soient trouvées au problème soulevé", et "récusent à partir de ce jour, 21 mars 2013, Abdou Labo comme ministre chargé des partis politiques et des associations".
L'ARN demande au président de la République de se rappeler de son serment sur le saint coran, qui lui fait obligation, entre autres, "de respecter et de faire respecter la constitution que le peuple s'est librement donné", et du texte fondamental qui dit qu'il "est le chef suprême de la d'administration ; il veuille à sa neutralité et au respect des textes qui consacrent sa dépolitisation".