A la veille de la Journée mondiale de l'eau, l'UNICEF tient à rappeler aux gouvernements, à la société civile et aux simples citoyens le sort tragique d'enfants que masquent souvent les statistiques.
Selon un communiqué de presse parvenu jeudi à Genève, à l' échelle mondiale, on estime que 2.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies diarrhéiques et qu'environ 1.800 de ces décès sont liés à l'eau, l'assainissement et l'hygiène.
"Parfois, nous accordons tellement d'attention aux chiffres que nous ne voyons plus les tragédies humaines que dissimulent les statistiques", a expliqué Sanjay Wijesekera, responsable mondial du programme d'eau, d'assainissement et d'hygiène de l'UNICEF.
"S'il y avait chaque jour 90 accidents de cars scolaires remplis d'élèves d'école maternelle, sans aucun rescapé, la communauté internationale s'alarmerait. C'est pourtant exactement ce qui arrive tous les jours à cause du manque d'eau, d' assainissement et d'hygiène adéquats", a dit Sanjay Wijesekera.
Près de 90% des décès d'enfants dus aux maladies diarrhéiques sont directement liés à l'eau contaminée, au manque d' assainissement ou à une hygiène inadéquate.
Malgré l'accroissement de la population mondiale, le nombre de ces décès a considérablement diminué au cours des dix dernières années, passant de 1,2 million par an en 2000 à environ 760.000 en 2011. L'UNICEF estime que ce chiffre est encore trop élevé.