Une trentaine d'experts venant de plusieurs pays sont réuni depuis mercredi à Conakry pour discuter durant trois jours, des paramètres liés à la problématique de la paix et de la sécurité, dans l'espace de l'Union du fleuve Mano (UFM), a-t-on constaté jeudi.
Cette rencontre technique des experts organisée par l'UFM en collaboration avec le bureau des Nations-Unies pour l'Afrique de l'Ouest se penchera sur la lutte contre le trafic transfrontalier et la prolifération des armes et de petites calibres (ALPC), la sécurisation conjointe des frontières, la libre circulation des hommes et de leurs biens et la lutte contre le trafic illicite des stupéfiant et de drogues.
De même, le contrôle et la surveillance des espaces aériens et maritimes, la prévention et la lutte contre le terrorisme, ainsi que la protection des espaces verts et la suppression des activités illicites dans les forets, sont entre autres sujets de la réunion.
De source proche du ministère guinéen de la Coopération internationale, la concertation des experts de l'UFM s'inscrit dans la logique du récent sommet des quatre présidents des Etats membres de l'Union du fleuve mano (Guinée, Côte D'Ivoire, Libéria et Sierra Léon), qui ont adopté un plan opérationnel de paix et de sécurité, assorti de la mise en place d'un comité de pilotage.
S'exprimant sur les ondes des medias d'Etat, le ministre guinéen de la Coopération internationale Moustapha Boutoubou Sanoh, a précisé que la "question sécuritaire constitue le second piller du programme de revitalisation de l'Union" et que "l'opérationnalisation du plan de paix et de sécurité permet de mettre la région à l'abri des conséquences des graves crises qui sévissent en Afrique de l'ouest".
"La paix et la sécurité sont les préalables à tout développement socioéconomique", a indiqué un expert ivoirien, avant de rappelé que la signature du 15ème protocole révisé par les chefs d'Etats et gouvernements a permis de mettre en œuvre les unités conjointes de sécurité et de restauration de la confiance, au niveau des frontières entre les Etats respectifs de l'Union.
Au terme des travaux prévue samedi, des recommandations et des analyses pertinentes seront adressées aux gouvernements des différents pays membres de l'Union, afin d'assurer la sécurité et la quiétude sociale dans la sous région.