Le ministre français des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Laurent Fabius, en fin de mission au Mali, a affirmé vendredi lors d'une conférence de presse que 1 000 soldats français resteront de façon permanente au Mali.
La Mission internationale de soutien au Mali (Misma) "sera renforcée et va s'appeler la Municima (force de maintien de stabilisation de l'ONU). Elle va assurer la stabilisation de toute une série de villes, qui ont besoin d'être stabilisées", a indiqué M. Fabius.
Celui-ci a déclaré qu'" il n'a jamais été question que nous restions de toute éternité (...). Le relais serait progressif par d'autres forces africaines".
"Nous sommes à peu près à 4 500 actuellement. Il y aura 4 000, en fin avril-mai",selon M. Fabius. En juillet, période des élections, "avec la montée en régime de la Municima, nous allons passer à 2000 militaires", a-t-il dit.
"Si les groupes terroristes veulent revenir, est-ce qui va se passer, s'interroge-t-on ?", a déclaré Laurent Fabius, ajoutant : " nous avons proposé à l'ONU et au gouvernement malien, ce qui a été accepté par les autorités maliennes, une force d'appui française permanente d'un millier au Mali, équipée pour lutter contre le terrorisme".
Selon le chef de la diplomatie française, cette force d'appui "pourrait, si c'est nécessaire, être épaulée par d'autres forces dont nous disposons au Tchad et ailleurs, pour que le travail qu'on a fait ensemble (la France, le Mali et pays africains) pour casser le terrorisme et repousser les terrorises ne puisse pas être détruit".
Le ministre français des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a laissé entendre que "nous n'avons pas fait ensemble ce travail pour que les terroristes reviennent", précisant "aussi bien le travail fait par les troupes de l'ONU, de l'EUTM (Mission de formation de l'armée malienne par l'Union européenne), le travail fait par les forces d'appui françaises, permettront que la stabilisation soit opérée et que les terroristes ne puissent revenir".