Le ministre français des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Laurent Fabius, a déclaré vendredi à Bamako lors d'une conférence de presse que les troupes françaises, présentes à Kidal, une ville située à l'extrême nord-est du Mali faisant frontière avec l'Algérie, n'ont aucune connexion avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un groupe armé touareg indépendantiste.
Répondant à une journaliste de la télévision malienne (ORTM) sur la question de savoir "c'est que Kidal a de si particulier pour que les militaires maliens n'y soient pas contrairement à Gao et Tombouctou, deux villes libérées par les forces franco-maliennes", Laurent Fabius a affirmé que " Kidal fait partie du Mali, mais il y a une situation spécifique liée à la présence d'un groupe armé, le MNLA". Il a cependant rassuré qu'" il n'y a aucune connexion entre les militaires français et le MNLA à Kidal".
"Quand vous avez 62 000 habitants dans une ville où un groupe armé en assure le contrôle, le maximum doit être fait pour que la situation évolue afin que Kidal retrouve la normalité et en même temps qu'il ait le moins de perte humaine possible", a-t-il ajouté en répondant à la même question.
Le président par intérim de la République du Mali, Dioncounda Traoré, a récemment nommé le président de la Commission dialogue et réconciliation et ses deux premiers vice-présidents.
De l'avis de Laurent Fabius, "dans le cadre de ce dialogue, le principe est que l'intégralité du Mali soit acceptée par tous les groupes armés donc par le MNLA, pour que les discussions aient lieu. L'objectif est clair, il faut le dialogue".