Le Front des trois ordres d'enseignement du Bénin a lancé lundi à Cotonou son mot d'ordre de rétention des résultats de toutes les évaluations scolaires de l'année académique 2012-2013, jusqu'à satisfaction de leurs revendications, visant à l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants béninois.
Ces revendications se résument, entre autres, par la jouissance des mesures contenues dans le décret portant institution d'un coefficient de traitement des agents de l'Etat et la rétrocession sans délai des défalcations arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève.
"Depuis la fin du mois de février 2012, l'Ecole béninoise traverse une crise sans précédent, notamment dans le sous-secteur des enseignements maternel, primaire et secondaire. Le motif principal de cette escalade de la tension sociale, reste et demeure la non application aux enseignants des avantages contenus dans le décret portant institution du coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents permanents de l'Etat", a déclaré Lucien Langanfin, porte-parole du Front.
Selon ce porte-parole du Front, ce comportement de l'exécutif béninois est en violation du relevé de conclusion des négociations collectives gouvernement/syndicats et du décret en question, qui n'exclut en aucune de ses dispositions, les enseignants du bénéfice de cette revalorisation des indices de traitement.
"Depuis lors, les crises se sont enchaînées dans le système avec malheureusement des épisodes de négociation sans lendemain pour une issue heureuse à la crise", a-t-il souligné.
Dans cette stratégie de fuite en avant de l'exécutif béninois, a-t-il indiqué, et face à une nouvelle défalcation opérée sur les salaires des enseignants pour le compte du mois de février 2013 et ce, en violation de la loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin, le Front déclenche un embargo sur tous les résultats des évaluations scolaires, en vue d'exiger entre autres la jouissance des mesures contenues dans le décret portant institution d'un coefficient de traitement des agents de l'Etat et la rétrocession sans délai des défalcations arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève.