Les importantes ressources maritimes de Djibouti sont largement sous-exploitées et la pêche occupe une place limitée dans l'économie nationale, indique une nouvelle étude de la Banque Mondiale.
Selon cette étude réalisée avec le concours des cadres locaux, Djibouti ne dispose pas encore d'une véritable politique de la pêche et les capacités institutionnelles sont insuffisantes pour accompagner le développement de ce secteur.
"Malgré certaines initiatives pour promouvoir le développement du secteur, notamment avec l'achat d'embarcations par le Fonds de développement de Djibouti, le pays ne dispose pas de politique cohérente de la pêche. A cause de l'absence d'un plan d'action clair et global, les conditions du développement du secteur ne sont pas encore réunies", note l'étude.
A Djibouti, l'évaluation de la ressource n'a pas été réalisée depuis 1996, et le contrôle de qualité des produits de la pêche commence à peine à prendre forme, indiquent les experts de la Banque Mondiale, qui déplorent aussi l'inexistence de programme d' investissement en infrastructures répondant aux besoins.
Selon cette même étude, les prises débarquées sont estimées à 1. 800 tonnes à Djibouti, alors que le potentiel exploitable permissible dépasse 30.000 tonnes.
D'autre part, outre une tradition pastorale bien ancrée chez la population, le manque de pêcheurs qualifiés explique pour beaucoup l'intérêt relativement récent accordé par les autorités locales pour le développement du secteur.