Le Centre de recherche et de sondage d'opinion (CROP) a présenté à Lomé, les résultats de l'enquête nationale "Afrobaromètre" au Togo sur "L'opinion des Togolais sur la corruption" et "Démocratie et régimes politiques au Togo", a appris dimanche l'agence Xinhua auprès du directeur du centre, Dr Moussa Blimpo.
Cette dissémination deuxième du genre au Togo qui a eu lieu samedi, fait suite à un sondage scientifique d'opinions mené du 17 au 29 décembre 2012 sur un échantillon représentatif de la population togolaise (1.200 adultes) suivant la méthodologie " Afrobaromètre" que le directeur du CROP a défini comme un réseau de chercheurs africains indépendants et non partisans menant une série d'enquête comparative sur les opinions des Africains et couvrant jusqu'à 36 pays.
"Le réseau mesure les attitudes du public en matière de démocratie, évalue la qualité de la gouvernance et les performances économiques, ainsi que les opinions de l'électorat sur des questions politiques dans les pays concernés", a-t-il poursuivi.
S'agissant des résultats, l'enquête a révélé que 44% des Togolais pensent que la plupart des juges et magistrats sont corrompus. En ce qui concerne la police, 42% des Togolais pensent que la plupart de ses agents seraient impliqués dans des affaires de corruption.
Au-delà de la perception sur la corruption, "Afrobaromètre" s'intéresse également au vécu de la corruption. Ainsi sur une liste de services publics, dans la plupart des cas, plus d'un Togolais sur 10 déclarent avoir au moins une fois eu à payer un pot de vin afin d'obtenir le service en question.
Parlant de la démocratie, Dr Moussa a indiqué que pour la plupart des Togolais, la démocratie est d'abord la liberté d'expression (32%) et la liberté de choisir ses dirigeants (31%) avant d'éventuelles retombées sur le bien-être économique.
"En milieu rural également, le choix des dirigeants à travers des élections justes et équitables et la liberté d'exprimer ses opinions politiques arrivent en tête devant d'autres modalités comme la réduction du fossé entre les pauvres et les riches", a confié le directeur de CROP.