Un dispositif sécuritaire bien soudé a été dépêché depuis mercredi matin dans les alentours de l'ambassade de Turquie à Tunis en prévision d'éventuelles mouvements de protestation en prévision de la visite du Chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan attendu fin de cet après-midi à l'aéroport présidentiel de l'Aouina (banlieue nord de Tunis), a constaté le correspondant de l'Agence de presse Xinhua.
Après le Maroc et l' Algérie, la Tunisie sera la dernière étape de la tournée entamée il y quelques jours par le Premier ministre turc dans la région du Maghreb. La présence de M. Erdogan à Tunis a été critiquée par le Front populaire une coalition d' une dizaine de partis tunisiens de gauche.
Porte-parole du Front populaire et président du Parti des Travailleurs Hammam Hammami avait appelé à se rassembler mercredi devant l' ambassade turc pour manifester le refus de la visite d' Erdogan et lui signifier la condamnation de toute répression ciblant le peuple turc.
Cette réaction survient en réaction sur les récents mouvements de protestations en Turquie contre la politique du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Le "grand peuple turc", comme l' avait qualifié Hammam Hammami lors d' une conférence de presse, "est victime d' un gouvernement répressif et rétrograde (...) le même gouvernement que le monde entier nous présentait comme étant un modèle d' Islam démocratique, mais qui ne diffère pas des gouvernements égyptiens ou tunisiens".
En marge de sa visite de deux jours à Tunis, le Premier ministre turc présidera conjointement avec son homologue tunisien Ali Larayedh la première session du Conseil de partenariat stratégique entre la Tunisie et la Turquie aux termes duquel les deux responsables assisteront à la signatures d' une série d' accords bilatéraux dans divers domaines.
Fin mai 2013, les deux pays avaient déjà signé 74 protocoles de coopération à l' occasion de la visite du président tunisien Moncef Marzouki effectuée du 28 au 30 mai à Ankara sur invitation de son homologue turc Abdallah Gül.