En réaction aux accusations de fraudes énoncées ce lundi par le camp du candidat Soumaïla Cissé concernant le scrutin du 2ème tour de l'élection présidentielle au Mali, tenu dimanche, le chef de la mission d'observation électoral de l'Union africaine (UA), Edem Kodjo, a répondu qu'il n'en a aucune preuve et c'est à la Cour constitutionnelle de juger si les allégations sont fondées.
"Je n'ai aucune preuve entre les mains. Il appartient à la Cour constitutionnelle de dire si les allégations qui ont été faites sont fondées. Nous n'avons rien observé", a déclaré à Xinhua Edem Kodjo, ex-Primier ministre du Togo et chef observateur de l'UA.
Selon une déclaration de la coordination de campagne de Soumaila Cissé, ses mandataires, délégués et autres agents électoraux "ont fait l'objet d'intimidation, d'interpellation et même des détentions par les forces de l'ordre" au cours de la journée du vote, où 6,8 millions de voteurs maliens ont été appelés aux urnes pour trancher entre M. Cissé et Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, qui est le favori selon les résultats du premier tour.
Ces irrégularités ont "gravement entachée la crédibilité" des résultats en attente, déclare Gouagnon Coulibaly, coordinateur national de la campagne du candidat Soumaïla Cissé.
Pou les observateurs de l'UA, "la phase de déroulement du scrutin du 2ème tour est conforme aux critères de la crédibilité et de transparence" et il est recommandé aux parties politiques qu' "ils attendent les résultats dans le calme", selon une déclaration de la mission de l'UA parvenue à Xinhua ce lundi.