Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, qui a perdu les élections du 31 juillet dernier, a décidé de retirer sa plainte juridique contre les résultats électoraux, a confirmé vendredi un porte-parole du parti de M. Tsvangirai à Xinhua.
Selon Douglas Mwonzoa, porte-parole du parti MDC (Mouvement pour le changement démocratique), la plainte a été retirée parce que la Commission électorale n'avait pas donné au parti les documents requis, et que le juge en chef avait déclaré qu'aucune preuve orale ne serait acceptée.
Le parti a déclaré plus tôt dans un communiqué qu'il opérait sur '"un terrain inéquitable" et que l'arène judiciaire n'était pas adaptée à la résolution de ce qui est essentiellement une dispute politique.
La Cour suprême du Zimbabwe avait prévu une audience samedi pour la pétition de M. Tsvangirai.
"Je crois que je n'ai pas d'autre choix que de prendre cette décision regrettable. D'après moi, cela signifie malheureusement que la situation au Zimbabwe est loin d'être résolue", a dit M. Tsvangirai, cité par des médias pro-Mubabe.
Le Premier ministre de 61 ans avait décrit le scrutin du 31 juillet comme une énorme farce, lors duquel il a reçu 34% des voix, contre 61% pour le président Mugabe. La ZANU (Union nationale africaine du Zimbabwe) du président Mugabe a également remporté plus de 70% des sièges parlementaires.
Depuis 2002, M. Tsvangirai a tenté mais échoué à trois reprises de battre M. Mugabe aux élections, le dirigeant le plus vieux du continent africain.