Le président de la République tunisienne Moncef Marzouki, le chef du gouvernement Ali Laarayedh et le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar ont assisté lundi à Bizerte (province de l'extrême nord de Tunisie) à une cérémonie officielle marquant le 50e anniversaire de la "Fête de l'évacuation".
La célébration de "Fête de l'évacuation" a été avancée cette année d'un jour du fait qu'elle coïncide avec une autre fête, religieuse cette fois, en l'occurrence "Aïd Al-Idhha" (Fête du sacrifice) prévue pour les 15 et 16 octobre courants.
Outre des chefs de partis politiques, les trois dirigeants ont été accueillis au carré des martyrs à Bizerte par bon nombre de hauts responsables régionaux avant d'honorer la mémoire de plus d'un millier de Tunisiens tombés dans des affrontements sanglantes avec l'armée française durant l'été de 1961.
D'après les données historiques relayées dans la presse locale et en relation avec la "Fête de l'évacuation" (qui connote d'ailleurs à ce que les historiens tunisiens appelleraient crise de Bizerte), la France avait accepté l'autonomie interne de la Tunisie le 20 mars 1956 (année de l'indépendance tunisienne).
Toutefois, l'une des principales bases navales françaises en Méditerranée restait sous le contrôle de Paris. Cette dernière refusait de "livrer" cette base aux Tunisiens ce qui a déclenché la "crise de Bizerte".
Les chiffres publiés à l'occasion de la "Fête de l'évacuation" font état de 1.300 morts parmi les combattants tunisiens à Bizerte contre 24 décès dans les rangs des forces armées françaises. Finalement, la France a évacué Bizerte le 15 octobre 1963 date du départ du dernier soldat français du territoire tunisien.