L'actuel gouvernement tunisien sous la conduite du Premier ministre Ali Laarayedh a démenti samedi toute éventuelle démission une fois le dialogue national entamé.
Dans un communiqué publié par le Palais du gouvernement, Abdessalem Zoubeidi, conseiller en communication du chef du gouvernement, a tenu à préciser que "contrairement aux déclarations du secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) Bouali Mbarki, le gouvernement n'a publié aucun communiqué portant sur son éventuelle démission avant le parachèvement du processus constituant, la constitution d'une instance électorale, la conception d'une loi électorale et la fixation d'une date définitive pour les élections".
Samedi, M. Mbarki a annoncé que le parti islamiste Ennahdha (Renaissance) qui dirige la coalition tripartite au pouvoir a désormais accepté la feuille de route proposée par le quartet de médiation (UGTT, centrale patronale, Ordre des avocats et Ligue des droits de l'Homme) et portant essentiellement sur la démission de l'actuel gouvernement le jour du démarrage de la première séance du dialogue.
Une acceptation démentie par des sources proches d'Ennahdha ayant affirmé que le parti islamiste n'a pas encore donné son aval définitif sur l'entame du dialogue national ni sur la démission de l'actuel gouvernement conditionnant ces deux échéances à la fixation définitive d'une date pour les prochaines élections générales du pays.
D'un autre côté, les mêmes sources ont indiqué qu'Ennahdha semble être déterminée à faire davantage de concessions (en acceptant la démission du gouvernement qu'elle conduit) une fois la nouvelle Constitution adoptée et la phase constituante aboutie.