Le parti islamiste Ennahdha (Renaissance) qui dirige la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) en Tunisie a officiellement accepté l'initiative proposée par le quartette de médiation pour sortir de l'actuelle crise et de faire partie du dialogue national, a annoncé samedi le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du Travail (centrale syndicale, UGTT) Bouali Mbarki.
Suite à cette position, Ennahdha sera autour de la même table de dialogue, la semaine prochaine comme prévu par son leader Rached Ghanouchi, avec les différents partis de la scène politique tunisienne notamment ses principaux "rivaux" principalement le parti "Nidaa Tounes" (Appel de Tunisie) dirigé par l'ancien Premier ministre post-révolution Béji Caïd Essebsi.
M. Mbarki a également affirmé que les quatre parrains du dialogue national (UGTT, centrale patronale, Ordre des avocats et Ligue des droits de l'Homme) ont accepté la position du parti islamiste. Et d'ajouter que "des mesures et négociations portant sur l'entame du dialogue et la fixation de la date de son démarrage sont en cours".
En se référant à l'initiative du quartette de médiateur, l' actuel gouvernement conduit par Ennahdha devrait présenter sa démission une fois le dialogue national entamé soit dans un délai de trois semaines. Dans l'attente de former un nouveau cabinet restreint et indépendant, l'actuel gouvernement du Premier ministre Ali Laarayedh poursuivra sa mission au titre de gestion des affaires courantes de l'Etat.
Présentée le 17 septembre passé, l'initiative des "parrains" du dialogue national impose un calendrier bien serré pour former un nouveau cabinet indépendant et apolitique, adopter la Constitution et conception d'une législation électorale. Du côté de la Constituante, les députés se trouveront dans l'obligation d' approuver une loi et une instance électorale dans un mois de la date de l'annonce de démission de l'actuel gouvernement.