En marge de la troisième séance préparatoire au dialogue national, les différentes parties intervenantes ont explicité mercredi un éventuel report du démarrage effectif des assises et du déclenchement du compte à rebours de l'exécution de la feuille route à la base du dialogue.
La possibilité de reporter le coup d'envoi effectif du dialogue national revient à l'apparition d'un point de litige concernant le lancement de l'"instance supérieure indépendante pour les élections" (ISIE).
"Le démarrage effectif de la première séance du dialogue national pourrait être reporté", a déclaré le président du parti "El Amen" Lazhar Bali qui a confirmé l'existence d'obstacles qui entravent l'application dans les délais fixés initialement de l'initiative du quartette parrainant le dialogue national.
Selon lui, "l'ISIE qui devait en principe être formée une semaine après le début du dialogue comme énoncé dans l'initiative du quartette (...) quelques semaines sont, en revanche, nécessaires à sa formation".
Autorisé à assister à la séance d'aujourd'hui, le président de l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Moez Bouraoui, a proposé de réactiver l'ancienne ISIE (ayant organisé les dernières élections du 23 octobre 2011). Une proposition rejetée par la majorité des participants.
Du côté du parti islamiste Ennahdha (Renaissance) qui conduit la coalition tripartite au pouvoir, l'un des membres de son conseil de la Choura (parlement interne), Ameur Laarayedh a précisé que le dialogue national est actuellement face à un point de litige juridique concernant la nouvelle instance électorale.
D'une part, a expliqué M. Laarayedh, le tribunal administratif avait récemment (fin septembre 2013) décidé la suspension de la sélection des candidatures pour l'ISIE alors que, d'autre part, l'initiative des quatre "parrains" du dialogue a réservé une seule semaine pour finaliser l'élection de deux membres manquant au conseil de cette instance.