Dans le cadre du Programme conjoint pour l'abandon total de toutes formes d'excision, Djibouti a lancé mercredi en partenariat avec l'UNICEF une consultation nationale des leaders religieux sur les droits de l'enfant.
Cette consultation, qui réunit une centaine de leaders religieux repartis sur tout le territoire djiboutien, a pour objectif de mettre sur pied, selon un communiqué du ministère djiboutien de la Culture, un processus national de concertation et de discussion sur les droits de l'enfant, concernant les causes et les violations de leurs droits plus particulièrement dans le cadre de la lutte contre l'excision.
"A travers cette initiative, nous comptons encourager tous les leaders religieux influents à s'engager sur les questions relatives aux droits de l'enfant, en particulier à l'abandon de toutes formes d'excisions, en entamant une consultation nationale basée sur des réelles discussions", indique le communiqué.
Les participants définiront des recommandations visant à trouver les voies et moyens d'amplifier l'engagement des religieux et leur responsabilité sociale dans cette problématique bien réelle à Djibouti.
Il est prévu par ailleurs d'élaborer un plan d'action des religieux en faveur de la promotion et des protections des droits de l'enfant à Djibouti.
La pratique des Mutilations Génitale Féminine (MGF) est généralisée à l'ensemble de la population féminine de Djibouti.
Plus de 98% des enfants de sexe féminin âgées de 7 jours à 8 ans et plus (l'âge variant selon les régions et les groupes ethniques), subissent l'excision ou l'infibulation ou bien les deux.
Une enquête réalisée par le Comité nationale de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes (CNPLTN) montre que 82 % des femmes interrogées, soit 490 femmes entre 15 et 50 ans, ont subi des MGF.