La question électorale figure en bonne place dans le dialogue entre le gouvernement ivoirien et l'opposition qui débute jeudi soir à Abidjan, a appris Xinhua jeudi auprès des acteurs de l'opposition membres du Cadre permanent de dialogue (CPD).
"Nous avons été convoqués pour une rencontre sous la conduite du ministre en charge des Affaires présidentielles Jeannot Ahoussou. Nous y allons avec un esprit d'ouverture à la discussion", a révélé le leader de Cap Unir pour la démocratie et le développement (CAP UDD), Gervais Coulibaly.
"Selon la convocation, il est question d'aborder la composition de la nouvelle Commission électorale indépendante, la révision de la liste électorale, le déroulement des prochaines élections", a-t-il expliqué.
A en croire celui-ci, il importera également de faire le point sur le statut des partis de l'opposition, et sur le financement des partis politiques.
"Nous pensons mettre en oeuvre l'essentiel des points, notamment ceux concernant le statut et le financement des formations politiques, afin de permettre aux partis du pays de faire la politique à égalité", a estimé Gervais Coulibaly.
De l'avis des acteurs du gouvernement et de l'opposition, "le dialogue tire son importance dans le fait qu'il permettra d'aplanir les divergences, l'objectif visé étant d'arriver à la normalisation définitive de la vie politique du pays".
Plusieurs observateurs ont exprimé leur confiance en une reprise du dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition, qualifiant la récente libération de détenus pro-Gbagbo par la justice ivoirienne, la volonté du chef de l'Etat de dégeler les comptes des pro-Gbagbo libérés et la saisine de la justice pour d' éventuelles libérations d'autres détenus pro-Gbagbo de "signaux forts ".
Ceux-ci se sont dits "convaincus" qu'une concertation préalable entre le gouvernement et les partis politiques permettra de garantir des élections sans heurts.
Les prochaines élections présidentielles ivoiriennes sont officiellement prévues en octobre 2015.
A plusieurs occasions, des acteurs politiques et organisations nationales et internationales ont plaidé pour des élections pacifiques en 2015 devant se démarquer du scrutin présidentiel de 2010 qui a débouché sur des violences qui ont fait au moins 3 000 morts et un million de déplacés.
Pour le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, la reprise du dialogue est "l'expression de la volonté du chef de l'Etat Alassane Ouattara de faire en sorte que toutes les intelligences du pays, notamment celles de l'opposition, contribuent au développement de la Côte d'Ivoire".