Agathon Rwasa, leader des Forces pour la libéralisation nationale (FNL), a plaidé lundi pour la réunification de son aile avec celle dirigée par Jacques Bigirimana, reconnue par le pouvoir, afin de bâtir un parti FNL solide capable de concurrencer les autres partis lors des élections de 2015.
"Je crois qu'il faut surseoir aux intérêts personnels et égoïstes de ceux-là qui croient qu'ils profitent de la situation actuelle et réellement se déterminer à bâtir un parti FNL solide capable de concurrencer les autres partis. Sinon, ça ne serait pas du tout mûr de continuer à jouer les prétentieux en sachant qu'on n'amène nulle part le parti", a souligné Agathon Rwasa, dont l'aile n'est pas reconnue par le pouvoir depuis les dernières élections de 2010.
Pour lui, une réconciliation peut se faire par un vote consensuel par ceux-là qui sont statutairement congressistes par rapport aux statuts du FNL, c'est-à-dire, les organes qui ont été mis en place par le congrès de 2009.
"Parmi ces organes, il y en a qui sont avec Jacques Bigirimana et il y en a qui sont encore avec moi. C'est cela qui est clair et démocratique pour rétablir le parti dans ses droits. Ce qu'il faut, c'est la bonne volonté, sinon ça serait toujours ce jeu de mascarade, prétendre qu'on est FNL alors qu'on est sous la houlette du parti au pouvoir", a expliqué Agathon Rwasa.
Agathon Rwasa s'était exilé peu après les élections communales en 2010, avant de regagner le Burundi, en août 2013.
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