Dernière mise à jour à 08h19 le 27/08
Dans une lettre circulaire adressée ce mardi aux administrateurs territoriaux, le gouvernement à travers le ministère de l'Administration du territoire et de la Décentralisation les enjoint au " espect du Principe constitutionnel de la neutralité de l'administration publique", a-t-on appris de sources officielles.
Cette démarche du gouvernement prend en compte les termes du Dialogue politique inter-guinéen signé le 20 août 2015.
Le département de l'Administration du territoire rappelle à l'attention des gouverneurs, préfets, maires et sous-préfets "le respect des valeurs d'éthique du principe sacro-saint de neutralité et d'impartialité du service public, contenues dans le Code de bonne conduite des autorités administratives locales, élaboré par le dit département en vue d'une gouvernance territoriale participative rénovée".
Ces administrateurs territoriaux et autorités locales sont donc invités, dans le cadre spécifique de l'organisation des prochaines élections présidentielle du 11 octobre 2015, communales et locales du 1er semestre 2016", à observer la plus grande neutralité, pour permettre aux acteurs politiques d'exercer leurs droits et de se soumettre aux obligations définies par les textes législatifs et réglementaires".
Le gouvernement guinéen souligne qu'en "leur qualité de représentants de l'exécutif, les administrateurs territoriaux doivent se distinguer par leur comportement exemplaire, en observant strictement le respect des droits imprescriptibles et inaliénables, conformément aux dispositions légales et réglementaires". Ce qui signifie donc qu'ils doivent obéir au droit de réserve et de pondération en parvenant à "surmonter leurs émotions et leurs passions pour être au-dessus de la mêlée politique".
Pour finir la circulaire précise que la neutralité des administrateurs territoriaux est un "gage certain de consolidation de la cohésion nationale et de garantie de la paix sociale" et que tout manquement à l'exécution correcte des présentes instructions sera sanctionné à la mesure.
A noter que l'un des points de l'accord du 20 août porte sur la recomposition des délégations spéciales au prorata des résultats des élections législatives de septembre 2013, en vue de limiter les craintes de l'opposition, qui soupçonne les administrateurs territoriaux d'être à la solde du pouvoir.