Dernière mise à jour à 13h31 le 09/09
A l'issue d'une visite de trois jours en République centrafricaine, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a annoncé mardi l'établissement d'une zone sans armes dans la ville de Bambari, où des affrontements meurtriers entre milices rivales ont forcé plusieurs milliers de personnes à fuir leur domicile au cours des dernières semaines.
"Dans le cadre de notre mandat, dont l'élément central est la protection des civils, nous avons pris aujourd'hui la décision d'établir à Bambari une zone sans armes. Ceci pour protéger les civils, assurer leur intégrité physique, permettre la libre circulation des populations, mais aussi garantir l'accès des travailleurs humanitaires aux populations vulnérables", a déclaré M. Ladsous lors d'une conférence de presse dans la capitale Bangui.
"Cette zone sans armes prendra effet aujourd'hui à 17 heures. Nous allons veillez à ce que cette mesure soit appliquée", a ajouté le secrétaire général adjoint, qui s'était lui-même rendu à Bambari au cours de sa visite, selon un communiqué de l'ONU.
Des violences entre milices rivales sont en effet survenues au cours des dernières semaines suite à un regain de tensions intercommunautaires dans cette ville du sud de la République centrafricaine, après qu'un Musulman de 19 ans aurait été tué et décapité par des combattants anti-Balaka, donnant lieu à des représailles sanglantes.
M. Ladsous a pu constater lors de sa visite de la ville le sentiment d'exaspération de la population locale face à ces violences.
"Je leur dit très clairement, et je leur ai dit : aux groupes armés qui ne s'alignent pas du côté de la paix, vous allez vous exposer à des sanctions. Vous serez amené à en payer le prix un jour", a affirmé le secrétaire général adjoint.
M. Ladsous a par ailleurs salué la nette amélioration de la situation à Bangui, avant d'insister sur la nécessité d'accompagner les autorités de la transition dans le bon déroulement des futures échéances électorales en République centrafricaine.
"Nous sommes clairement sur la dernière ligne droite. Ces élections doivent se tenir à bonne date, avant la fin de l'année et correctement", a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu'il n'y aurait pas de troisième transition.