Dernière mise à jour à 08h45 le 16/10
L'athlète paralympique sud-africain Oscar Pistorius s'est vu accorder la liberté conditionnelle et sera libéré la semaine prochaine, a annoncé jeudi le comité de probation.
Lors d'une réunion à Pretoria, le comité a accepté de libérer M. Pistorius sous la surveillance d'un service correctionnel, afin de purger le reste de sa condamnation à résidence.
M. Pistorius rentrera chez lui mardi, un an à peine après sa condamnation de cinq ans pour avoir tiré sur et tué sa petite-amie, Reeva Steenkamp.
Le comité de probation avait à la base permis la libération de M. Pistorius le 21 août 2015, mais le ministre des Services correctionnels, Michael Masutha, était revenu sur sa décision, avançant qu'elle avait été prise prématurément.
D'après le droit sud-africain, un prisonnier ne peut demander la liberté conditionnelle qu'après avoir purgé un sixième de sa peine.
M. Pistorius séjournera chez son oncle car il a vendu sa propre maison pour couvrir les frais de justice.
L'expert juridique Gabriel Shuma a toutefois mis en garde que la liberté limitée de M. Pistorius pourrait être de courte durée. Le 3 novembre prochain, les procureurs feront appel de sa peine pour homicide involontaire devant la Cour d'Appel.
L'Etat pense que le juge Thokozile Masipa n'a pas bien interprété le principe de dolus eventualis, la loi sur l'intention de tuer.
Selon M. Shumba, "Si la Cour Suprême décide que le juge Masipa a fait une erreur, elle pourra certainement le condamner pour meurtre et élever sa peine à 15 ans. Si elle le reconnaît coupable de meurtre au premier degré, sa peine pourrait s'élever à la perpétuité, ce qui équivaut à 25 ans de prison dans ce pays".
L'annonce de la libération de M. Pistorius a provoqué des réactions mitigées.
M. Shumba a affirmé quant à lui que toutes les procédures avaient été suivies dans la libération de M. Pistorius et qu'aucune faveur ne lui a été accordée. Il a ajouté que des milliers de Sud-Africains sont libérés sur parole.